Deuxième exposé
Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour exister
Il est facile d’imaginer que le développement, le fonctionnement et l’entretien d’un système complexe ne se fassent pas tout seul. Nous réalisons bien qu’il nécessite beaucoup de matière et d'énergie.
A partir de maintenant nous ignorons le problème de la matière pour nous concentrer uniquement sur celui de l'énergie.
Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie, pour se développer, fonctionner et durer. Ainsi, nous pouvons diviser le flux total d'énergie en trois flux.
Prenons un exemple simple pour illustrer ces trois flux: supposons qu'un fabricant de véhicules, qui représente une structure du système, construise un million de nouvelles voitures en une année. Les voitures sont des éléments de cette structure et donc aussi du système complexe. Ce faisant, le fabricant a accru la complexité du système en ajoutant des éléments dans sa structure, comme nous l'avons vu dans le 1er exposé. Pour construire ces véhicules, ce constructeur a eu besoin d'un flux d'énergie particulier. Ainsi :
1) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour assurer sa croissance
En outre, un autre flux d'énergie va être nécessaire pour faire fonctionner ces véhicules. En plus de l'énergie qui doit être mise régulièrement dans leur réservoir, il faudra un autre flux d'énergie pour construire les infrastructures permettant à ces voitures de se déplacer (routes, ponts, parkings, etc.) Par conséquent, un deuxième flux d'énergie est requis. Ainsi:
2) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour le faire fonctionner.
Après un certain temps ces véhicules vont subir des avaries qu’il faudra réparer puis, une fois irréparables, il faudra les démonter et les recycler de manière à ce qu’ils puissent être remplacés par de nouveaux véhicules afin que le niveau de complexité (le nombre d’éléments du système) ne soit pas diminué. Cela nécessitera un troisième flux:
3) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour maintenir le système en fonctionnement.
Il convient de noter que le flux de l'énergie pour le fonctionnement et la maintenance est proportionnel à la complexité du système.
On imagine assez bien que plus le système complexe d’une société humaine s’agrandit, c.-à-d. plus il y a d’individus (éléments), plus il y a de structures proposant un grand choix de biens et de services, plus il y a d’actions et de réactions, alors plus le flux d’énergie pour faire fonctionner et maintenir le système devra être élevé.
Ainsi, pour aussi longtemps que devra exister un système complexe, quel qu’il soit, et en particulier celui d’une société humaine, même s’il est en croissance zéro, requerra au minimum et obligatoirement ce flux d’énergie de fonctionnement et d'entretien, année après année.
Remarque importante : C’est le flux d'énergie qui permet au système complexe de fonctionner et non la quantité d’énergie qui se trouve dans le réservoir pour autant bien sûr que le réservoir ne soit pas vide.
Par exemple, le réservoir d’une automobile peut être plein, mais si le carburant n’arrive pas avec le débit adéquat au moteur, cette dernière cale et l’automobile n’est… plus mobile.
De même, des quantités de nourriture peuvent exister en abondance quelque part dans le monde mais, si elles n’arrivent pas avec un flux suffisant jusqu’à certaines populations, ces dernières connaîtront la famine et risquent de mourir.
En conséquence :
Une civilisation sera durable aussi longtemps qu’elle pourra bénéficier au minimum du flux d’énergie nécessaire à son fonctionnement et à son entretien.
Mais le système économique de notre civilisation impose qu’elle soit en croissance de complexité. Ce qui veut dire que…
plus notre civilisation croît en complexité, plus le flux d’énergie de fonctionnement et d’entretien devra être élevé et donc difficile à assurer sur plusieurs générations.
Court-on alors vers des difficultés pour rendre durable notre civilisation?
Avant d'aborder cette question, demandons-nous comment devraient varier les flux d'énergie dédiés au fonctionnement, à l'entretien et à la croissance d'une civilisation qui se voudrait durable ?
Lire la suite 2-1
.
A partir de maintenant nous ignorons le problème de la matière pour nous concentrer uniquement sur celui de l'énergie.
Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie, pour se développer, fonctionner et durer. Ainsi, nous pouvons diviser le flux total d'énergie en trois flux.
Prenons un exemple simple pour illustrer ces trois flux: supposons qu'un fabricant de véhicules, qui représente une structure du système, construise un million de nouvelles voitures en une année. Les voitures sont des éléments de cette structure et donc aussi du système complexe. Ce faisant, le fabricant a accru la complexité du système en ajoutant des éléments dans sa structure, comme nous l'avons vu dans le 1er exposé. Pour construire ces véhicules, ce constructeur a eu besoin d'un flux d'énergie particulier. Ainsi :
1) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour assurer sa croissance
En outre, un autre flux d'énergie va être nécessaire pour faire fonctionner ces véhicules. En plus de l'énergie qui doit être mise régulièrement dans leur réservoir, il faudra un autre flux d'énergie pour construire les infrastructures permettant à ces voitures de se déplacer (routes, ponts, parkings, etc.) Par conséquent, un deuxième flux d'énergie est requis. Ainsi:
2) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour le faire fonctionner.
Après un certain temps ces véhicules vont subir des avaries qu’il faudra réparer puis, une fois irréparables, il faudra les démonter et les recycler de manière à ce qu’ils puissent être remplacés par de nouveaux véhicules afin que le niveau de complexité (le nombre d’éléments du système) ne soit pas diminué. Cela nécessitera un troisième flux:
3) Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour maintenir le système en fonctionnement.
Il convient de noter que le flux de l'énergie pour le fonctionnement et la maintenance est proportionnel à la complexité du système.
On imagine assez bien que plus le système complexe d’une société humaine s’agrandit, c.-à-d. plus il y a d’individus (éléments), plus il y a de structures proposant un grand choix de biens et de services, plus il y a d’actions et de réactions, alors plus le flux d’énergie pour faire fonctionner et maintenir le système devra être élevé.
Ainsi, pour aussi longtemps que devra exister un système complexe, quel qu’il soit, et en particulier celui d’une société humaine, même s’il est en croissance zéro, requerra au minimum et obligatoirement ce flux d’énergie de fonctionnement et d'entretien, année après année.
Remarque importante : C’est le flux d'énergie qui permet au système complexe de fonctionner et non la quantité d’énergie qui se trouve dans le réservoir pour autant bien sûr que le réservoir ne soit pas vide.
Par exemple, le réservoir d’une automobile peut être plein, mais si le carburant n’arrive pas avec le débit adéquat au moteur, cette dernière cale et l’automobile n’est… plus mobile.
De même, des quantités de nourriture peuvent exister en abondance quelque part dans le monde mais, si elles n’arrivent pas avec un flux suffisant jusqu’à certaines populations, ces dernières connaîtront la famine et risquent de mourir.
En conséquence :
Une civilisation sera durable aussi longtemps qu’elle pourra bénéficier au minimum du flux d’énergie nécessaire à son fonctionnement et à son entretien.
Mais le système économique de notre civilisation impose qu’elle soit en croissance de complexité. Ce qui veut dire que…
plus notre civilisation croît en complexité, plus le flux d’énergie de fonctionnement et d’entretien devra être élevé et donc difficile à assurer sur plusieurs générations.
Court-on alors vers des difficultés pour rendre durable notre civilisation?
Avant d'aborder cette question, demandons-nous comment devraient varier les flux d'énergie dédiés au fonctionnement, à l'entretien et à la croissance d'une civilisation qui se voudrait durable ?
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