Troisième exposé
Genèse de la complexité au sein des sociétés civilisées
L'humanité durant le paléolithique
Les paléontologues et les anthropologues nous disent que les humains actuellement sur Terre n'appartiennent qu'à une seule espèce : l’Homo sapiens. Cette espèce, issue d’une lignée d’hominidés, dont elle va devenir l’unique représentante, serait apparue il y a environ deux à trois cent mille ans.
Pendant plus de 95% de son existence, l’Homo sapiens a vécu essentiellement en petits groupes nomades s’étendant petit à petit sur toute la Terre, s’abritant dans des abris naturels ou dans des constructions rudimentaires. Son alimentation provenait essentiellement de la cueillette, de la pêche et de la chasse. Pendant ces millénaires, la population de l’Homo sapiens n’a pas dépassé quelques millions d’individus. Cette faible densité démographique et le côté nomade n’ont pas favorisé les échanges, cause probable de la lente évolution du progrès humain au cours de cette longue période.
La vulnérabilité de l’Homo sapiens dans le milieu naturel, tout comme son lent développement jusqu’à sa maturité actuelle, lui aurait certainement valut de disparaître rapidement du monde des vertébrés s’il n’était pas doté de ce « fameux » cerveau dont il est si fier. C’est son intelligence, sa faculté de communiquer et de mémoriser des expériences collectives qui lui ont permis d’assurer et d’améliorer constamment nourriture, abris, protection contre les prédateurs et autres dangers.
Les populations du paléolithique ont réussi à vivre en harmonie avec leur environnement pendant des centaines de milliers d’années, sur une Terre bien moins hospitalière que celle que nous connaissons et parfois dans des conditions climatiques extrêmes. Elles y sont parvenues en utilisant leurs cerveaux pour observer et comprendre leur environnement d’une manière holistique, en connexion avec leurs cinq sens et leurs qualités physiques et mentales.
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