Le monde académique moderne
Est-ce que le monde académique, tel qu’il fonctionne actuellement, pourrait nous protéger de l’effondrement de notre civilisation?
Ou, formulé différemment, les universitaires sont-ils la solution ou le problème ?
Les Universités sont les temples de la connaissance collective. Elles ont pour but de l’entretenir, de la propager et de la développer. Toutefois, malgré son côté positif, cette connaissance collective a parfois été à l’origine d’énormes catastrophes en particulier dans les domaines militaires, écologiques et sociaux. Mais si le cerveau des universitaires est capable d’être à l’origine de catastrophes, peut-être est-il aussi capable de les réparer. Son génie a montré jusqu’ici qu'il pouvait (du moins en apparence) contrôler et dominer tant bien que mal la Nature, pourquoi cela ne continuerait-il pas ? La réponse pourrait être : parce que tout a des limites, comme nous allons le voir.
Le cerveau humain, même universitaire, n’est probablement pas en mesure de comprendre pleinement la Nature avec ses seules capacités logiques et analogiques
Il faut se rappeler que l’Homme « voit » la Nature au travers de filtres qui ont été façonnés à partir de son éducation, de sa sensibilité, de ses croyances, ses besoins, son ego, ses fantasmes et de sa forme générale de pensée.
L’étude rationnelle et non émotionnelle de la Nature est en principe la spécialité de la Science. Mais elle la voit aussi à travers ses propres filtres que sont entre autres ses méthodes mathématiques et ses instruments de mesures. Elle se persuade que l’observation décrit pleinement l’observé alors que ce dernier est certainement plus vaste et plus complexe. Elle donnerait probablement lieu à d’autres observations à travers d’autres filtres. Pour des raisons de facilités intellectuelles et expérimentales, la Science tend à diviser la Nature en éléments qu’elle juge plus ou moins importants ou utiles. Elle ne considère que ceux qui sont observables et mesurables par ses méthodes en se détournant des autres. C’est bien sûr une vision réductrice puisque tout est lié et qu’aucun élément de la Nature ne possède une Existence propre et indépendante. La Science tend en effet à séparer ce qui est uni à cause de son approche non holistique. De plus, l’observé est souvent déformé par l’observation. C’est vrai en physique quantique, mais ça l’est tout autant en biologie, en éthologie ou en psychologie.
Ainsi la Science donne une image fragmentée et déformée de la Nature, insuffisante pour l’appréhender dans son ensemble et donc la comprendre pleinement. En conséquence, la Science ne peut pas prétendre la contrôler et encore moins la dominer. Si tel n’était pas le but de l’Homme civilisé, ce serait sans importance. Ce que l’étude scientifique nous a déjà apporté représente une magnifique démonstration de la grandiose beauté de la Nature. Elle a détruit des visions dogmatiques et simplistes héritées des premières civilisations. Cet immense apport des Sciences devrait contribuer à nous rendre beaucoup plus humbles et élever la Nature au rang de sacré. Elle devrait encore nous aider à trouver la place qui est la nôtre sur cette Terre et nous permettre de vivre en harmonie avec notre environnement humain, animal, végétal et minéral.
Hélas, les Sciences d’aujourd’hui ne sont ni enseignées, ni utilisées dans ce but. Elles sont devenues la machine qui doit fournir les éléments nécessaires à la progression des techno sciences et de l’économie. La philosophie n’y a plus sa place, pas plus qu’une vision holistique de notre monde. Sciences, techniques, économie et finance sont devenues indissociables car elles se nourrissent mutuellement. Toutes croissent exponentiellement pour autant qu’elles soient alimentées par l'énergie exogène. Le résultat est qu’au lieu de mieux comprendre notre environnement et le regarder comme quelque chose de sacré, nous nous émerveillons de notre autoproclamé génie humain face à nos réalisations techniques que nous appelons progrès. Tout cela ne calme pas notre ego.
Peut-être doit-on voir ici une des causes de l’échec de la connaissance collective à réussir à mettre l’Homme en harmonie avec son environnement.
Ce qui est destructif dans l’approche intellectuelle de l’Homme moderne c'est que sa démarche n’est pas uniquement contemplative. Elle entraîne presque toujours directement ou indirectement des actions. Mais toute action demande de l’énergie et toute action engendre aussi une réaction qui, à son tour, devient action et ainsi de suite jusqu’à ce que l’énergie qui l’a engendrée au départ se soit entièrement transformée en matière ou en énergie de différentes natures. L’action initiale peut être ponctuelle et contrôlée, mais la chaîne des réactions et actions qui s'ensuit peut être fortement diluée dans le temps et l’espace et devenir ainsi incontrôlable. En conséquence, notre type de connaissance, qui augmente exponentiellement, nous conduit à faire une quantité croissante d’actions dont l’ensemble de leurs conséquences à court, moyen et long terme nous sont le plus souvent inconnus.
En conséquence, la Science ne contrôle pas le présent et encore moins l’avenir.
La connaissance collective est la somme des connaissances acquises à ce jour par l’ensemble de l’Humanité. Elle est si grande et si variée qu’elle ne peut être embrassée par un seul individu aussi savant soit-il. La connaissance collective s’est divisée d’elle-même en segments qui sont chacun sous la garde d’une spécialisation universitaire dont le but est de la sauvegarder et de la faire progresser. Chaque segment de la connaissance collective a aussi son propre ego en s’auto-attribuant une importance capitale. Ces segments n’aiment pas être remis en cause, surtout par les autres segments.
Parce que la connaissance collective semble croître plus vite que les capacités cognitives moyennes de nos cerveaux, ses segments deviennent de plus en plus nombreux et la communication entre eux de plus en plus difficile. Faute de pouvoir tout comprendre, on en est réduit à devoir croire ceux qui ont les moyens (en général financiers) de nous convaincre que leur idée ou leur théorie représente la Vérité.
La croyance est bien plus forte que la compréhension. La compréhension ne peut jamais être totale. Elle oblige à l'humilité d'admettre que tout pourrait être remis en question à la lumière de nouvelles connaissances. Par contre, quand nous croyons à ce qui nous apparaît être une Vérité, c'est un acte de foi indiscutable pour lequel il n'est pas rare d'aller jusqu'à priver de liberté tous ceux qui en défendait une autre, voire de les tuer ou se faire tuer pour notre croyance.
Ainsi la connaissance collective globale progresse au hasard des avancées dans ses segments, en fonction de nos croyances, des opportunités, des avantages potentiels ou réels de toutes sortes, des modes, des désirs et des phobies du moment, sans que l’intérêt durable de l’ensemble de l’espèce humaine en soit le vecteur directeur.
La créativité de l’Homme civilisé a pour catalyseur son ego
Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, force est de reconnaître que la pensée de l’Homme civilisé est parvenu à des résultats spectaculaires dans bien des domaines mais surtout techniques. On ne peut qu’admirer ses capacités d’imagination et de créativité, ses raisonnements logiques et analogiques surprenants d’astuces et de beautés intellectuelles ainsi que sa faculté à emmagasiner des sommes colossales de connaissances grâce à ses puissants ordinateurs.
L’Homme civilisé n’a plus rien à prouver dans ce domaine. Il n’en reste pas moins qu’avec ses qualités intellectuelles, et peut-être même à cause d’elles, son cerveau a développé parallèlement la croissance de l’ego. La créativité, l’esprit d’entreprise sont rarement sans arrière-pensées. Ils sont souvent motivés par le besoin d’être reconnus, d’être estimés par leurs semblables, par leur supérieur direct ou par leur Dieu, de laisser une trace sur la Terre ou simplement motivés par l’orgueil, la cupidité, la peur ou encore par l’ensemble de tout ça.
On sait par expérience que lorsque le cerveau est guidé par un ego surdéveloppé, il devient carrément dangereux pour son hôte, pour sa communauté et pour son environnement.
Au VIème siècle avant notre ère, la philosophie taoïste invitait l’Homme à ne rien faire qui lui soit suggéré par son orgueil et par son ego. Cette recommandation a été largement ignorée.
De nos jours, l’ego des chercheurs, celui de la finance et de la politique sont devenus les nouvelles sources d’inspiration de la Science. C’est ainsi que cette dernière s’enfonce de plus en plus dans des domaines dangereux comme l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, les manipulations génétiques, la fusion de l’être organique et de la machine (cyborgs), et assimiler les organismes biologiques à des algorithmes réduisant la complexité de la Nature a un traitement de données nécessairement incomplètes. Voir en annexe Vison du futur des scientifiques de pointe. Aux yeux de l’auteur cette Science sans conscience ne peut conduire qu’à la ruine de notre civilisation, sinon de l’Humanité.
Ne serait-il pas urgent que la Science et son cortège de scientifiques se ressaisissent ?
Ou, formulé différemment, les universitaires sont-ils la solution ou le problème ?
Les Universités sont les temples de la connaissance collective. Elles ont pour but de l’entretenir, de la propager et de la développer. Toutefois, malgré son côté positif, cette connaissance collective a parfois été à l’origine d’énormes catastrophes en particulier dans les domaines militaires, écologiques et sociaux. Mais si le cerveau des universitaires est capable d’être à l’origine de catastrophes, peut-être est-il aussi capable de les réparer. Son génie a montré jusqu’ici qu'il pouvait (du moins en apparence) contrôler et dominer tant bien que mal la Nature, pourquoi cela ne continuerait-il pas ? La réponse pourrait être : parce que tout a des limites, comme nous allons le voir.
Le cerveau humain, même universitaire, n’est probablement pas en mesure de comprendre pleinement la Nature avec ses seules capacités logiques et analogiques
Il faut se rappeler que l’Homme « voit » la Nature au travers de filtres qui ont été façonnés à partir de son éducation, de sa sensibilité, de ses croyances, ses besoins, son ego, ses fantasmes et de sa forme générale de pensée.
L’étude rationnelle et non émotionnelle de la Nature est en principe la spécialité de la Science. Mais elle la voit aussi à travers ses propres filtres que sont entre autres ses méthodes mathématiques et ses instruments de mesures. Elle se persuade que l’observation décrit pleinement l’observé alors que ce dernier est certainement plus vaste et plus complexe. Elle donnerait probablement lieu à d’autres observations à travers d’autres filtres. Pour des raisons de facilités intellectuelles et expérimentales, la Science tend à diviser la Nature en éléments qu’elle juge plus ou moins importants ou utiles. Elle ne considère que ceux qui sont observables et mesurables par ses méthodes en se détournant des autres. C’est bien sûr une vision réductrice puisque tout est lié et qu’aucun élément de la Nature ne possède une Existence propre et indépendante. La Science tend en effet à séparer ce qui est uni à cause de son approche non holistique. De plus, l’observé est souvent déformé par l’observation. C’est vrai en physique quantique, mais ça l’est tout autant en biologie, en éthologie ou en psychologie.
Ainsi la Science donne une image fragmentée et déformée de la Nature, insuffisante pour l’appréhender dans son ensemble et donc la comprendre pleinement. En conséquence, la Science ne peut pas prétendre la contrôler et encore moins la dominer. Si tel n’était pas le but de l’Homme civilisé, ce serait sans importance. Ce que l’étude scientifique nous a déjà apporté représente une magnifique démonstration de la grandiose beauté de la Nature. Elle a détruit des visions dogmatiques et simplistes héritées des premières civilisations. Cet immense apport des Sciences devrait contribuer à nous rendre beaucoup plus humbles et élever la Nature au rang de sacré. Elle devrait encore nous aider à trouver la place qui est la nôtre sur cette Terre et nous permettre de vivre en harmonie avec notre environnement humain, animal, végétal et minéral.
Hélas, les Sciences d’aujourd’hui ne sont ni enseignées, ni utilisées dans ce but. Elles sont devenues la machine qui doit fournir les éléments nécessaires à la progression des techno sciences et de l’économie. La philosophie n’y a plus sa place, pas plus qu’une vision holistique de notre monde. Sciences, techniques, économie et finance sont devenues indissociables car elles se nourrissent mutuellement. Toutes croissent exponentiellement pour autant qu’elles soient alimentées par l'énergie exogène. Le résultat est qu’au lieu de mieux comprendre notre environnement et le regarder comme quelque chose de sacré, nous nous émerveillons de notre autoproclamé génie humain face à nos réalisations techniques que nous appelons progrès. Tout cela ne calme pas notre ego.
Peut-être doit-on voir ici une des causes de l’échec de la connaissance collective à réussir à mettre l’Homme en harmonie avec son environnement.
Ce qui est destructif dans l’approche intellectuelle de l’Homme moderne c'est que sa démarche n’est pas uniquement contemplative. Elle entraîne presque toujours directement ou indirectement des actions. Mais toute action demande de l’énergie et toute action engendre aussi une réaction qui, à son tour, devient action et ainsi de suite jusqu’à ce que l’énergie qui l’a engendrée au départ se soit entièrement transformée en matière ou en énergie de différentes natures. L’action initiale peut être ponctuelle et contrôlée, mais la chaîne des réactions et actions qui s'ensuit peut être fortement diluée dans le temps et l’espace et devenir ainsi incontrôlable. En conséquence, notre type de connaissance, qui augmente exponentiellement, nous conduit à faire une quantité croissante d’actions dont l’ensemble de leurs conséquences à court, moyen et long terme nous sont le plus souvent inconnus.
En conséquence, la Science ne contrôle pas le présent et encore moins l’avenir.
La connaissance collective est la somme des connaissances acquises à ce jour par l’ensemble de l’Humanité. Elle est si grande et si variée qu’elle ne peut être embrassée par un seul individu aussi savant soit-il. La connaissance collective s’est divisée d’elle-même en segments qui sont chacun sous la garde d’une spécialisation universitaire dont le but est de la sauvegarder et de la faire progresser. Chaque segment de la connaissance collective a aussi son propre ego en s’auto-attribuant une importance capitale. Ces segments n’aiment pas être remis en cause, surtout par les autres segments.
Parce que la connaissance collective semble croître plus vite que les capacités cognitives moyennes de nos cerveaux, ses segments deviennent de plus en plus nombreux et la communication entre eux de plus en plus difficile. Faute de pouvoir tout comprendre, on en est réduit à devoir croire ceux qui ont les moyens (en général financiers) de nous convaincre que leur idée ou leur théorie représente la Vérité.
La croyance est bien plus forte que la compréhension. La compréhension ne peut jamais être totale. Elle oblige à l'humilité d'admettre que tout pourrait être remis en question à la lumière de nouvelles connaissances. Par contre, quand nous croyons à ce qui nous apparaît être une Vérité, c'est un acte de foi indiscutable pour lequel il n'est pas rare d'aller jusqu'à priver de liberté tous ceux qui en défendait une autre, voire de les tuer ou se faire tuer pour notre croyance.
Ainsi la connaissance collective globale progresse au hasard des avancées dans ses segments, en fonction de nos croyances, des opportunités, des avantages potentiels ou réels de toutes sortes, des modes, des désirs et des phobies du moment, sans que l’intérêt durable de l’ensemble de l’espèce humaine en soit le vecteur directeur.
La créativité de l’Homme civilisé a pour catalyseur son ego
Que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, force est de reconnaître que la pensée de l’Homme civilisé est parvenu à des résultats spectaculaires dans bien des domaines mais surtout techniques. On ne peut qu’admirer ses capacités d’imagination et de créativité, ses raisonnements logiques et analogiques surprenants d’astuces et de beautés intellectuelles ainsi que sa faculté à emmagasiner des sommes colossales de connaissances grâce à ses puissants ordinateurs.
L’Homme civilisé n’a plus rien à prouver dans ce domaine. Il n’en reste pas moins qu’avec ses qualités intellectuelles, et peut-être même à cause d’elles, son cerveau a développé parallèlement la croissance de l’ego. La créativité, l’esprit d’entreprise sont rarement sans arrière-pensées. Ils sont souvent motivés par le besoin d’être reconnus, d’être estimés par leurs semblables, par leur supérieur direct ou par leur Dieu, de laisser une trace sur la Terre ou simplement motivés par l’orgueil, la cupidité, la peur ou encore par l’ensemble de tout ça.
On sait par expérience que lorsque le cerveau est guidé par un ego surdéveloppé, il devient carrément dangereux pour son hôte, pour sa communauté et pour son environnement.
Au VIème siècle avant notre ère, la philosophie taoïste invitait l’Homme à ne rien faire qui lui soit suggéré par son orgueil et par son ego. Cette recommandation a été largement ignorée.
De nos jours, l’ego des chercheurs, celui de la finance et de la politique sont devenus les nouvelles sources d’inspiration de la Science. C’est ainsi que cette dernière s’enfonce de plus en plus dans des domaines dangereux comme l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, les manipulations génétiques, la fusion de l’être organique et de la machine (cyborgs), et assimiler les organismes biologiques à des algorithmes réduisant la complexité de la Nature a un traitement de données nécessairement incomplètes. Voir en annexe Vison du futur des scientifiques de pointe. Aux yeux de l’auteur cette Science sans conscience ne peut conduire qu’à la ruine de notre civilisation, sinon de l’Humanité.
Ne serait-il pas urgent que la Science et son cortège de scientifiques se ressaisissent ?
Avez-vous des commentaires au sujet de cet exposé ?
Si oui, nous vous encourageons à les faire dans la boîte ci-dessous, soit sous votre vrai nom, soit sous un pseudo.
Vos commentaires n’apparaîtront pas sur ce site mais seront transmis directement à l'auteur.
Si vous voulez une réponse à vos commentaires alors faites les dans la boite appropriée (à gauche)
|
|