Que nous apporte de plus cette façon de concevoir Nature, Existence et Vie ?
Le concept de Nature-Existence-Vie exprimé ici n’est pas moins vrai, ni plus vrai que toutes les autres définitions qui sont faites dans cette direction. De plus, il n’a pas la prétention d’être original car il se retrouve en partie dans la conception du monde des Amérindiens ou dans celui des écrits de Lao Tze. Dans une certaine mesure, il est en accord avec ce que nous font entrevoir les observations scientifiques dans différents domaines.
Ce concept ne représente pas la vérité absolue qui nous restera toujours cachée. Il est toutefois plus propice à nous aider à diminuer notre ego, accroître notre humilité envers la Nature et nous persuader qu’on ne peut pas vivre sans les autres, tous les autres, les étoiles, les cailloux, les molécules, les bactéries, les poissons, les végétaux, tout, strictement tout ce qui compose notre environnement, sans que rien ne soit plus important ou moins important, plus beau ou moins beau, plus noble ou moins noble. Tous sont d’ailleurs indissociables à notre Existence et pour cette raison doivent être respectés. Nous ne pouvons rien y faire, c’est comme ça et c’est tant mieux.
Ce concept est intéressant pour au moins cinq raisons :
1°) Il ne divise pas le monde en deux valeurs opposées, le bien et le mal, le beau et le laid, le bon et le méchant, l’utile et l’inutile, le vrai et le faux, le « moi » et le « non- moi », le « nous » et « eux », sujets de tant de désaccords parmi les humains. L’observation objective de la Nature nous montre que notre monde n’est pas un système bipolaire mais plutôt un continuum d’enchevêtrements complexes où tout est lié, tout agit sur tout, avec de multiples rétroactions transformant en permanence notre monde. Nous faisons partie d’un tout, nous agissons sur tout et le tout agit sur nous. Nous ne sommes pas seuls dans l’Univers!
2°) Il suggère que nous ne venons pas du néant et que nous n’y retournons pas, autre sujet d’angoisse pour certains. Avant notre naissance, pendant notre Existence et après notre mort, nous sommes toujours part de la Nature. On a pu naître et exister parce que d’autres Existences ont disparu. La fin de notre Existence se transforme en d’autres Existences dans un processus appelé Vie. Peu importe si une Existence a été jugée par d’autres Hommes comme brillante, terne, utile ou désastreuse. Elle se transformera de toute façon en d’autres Existences d’ « éléments-types », sans qu’aucune d’entre elles ait une valeur différente dans le contexte de la Nature.
3°) Il suggère que respecter la Vie revient à respecter toutes Existences, c’est-à-dire toutes choses et tous êtres, nous compris, non pas pour une récompense divine post-mortelle, mais pour notre bien-être immédiat dans un milieu globalement harmonieux.
Le terme respecter la Vie est difficile à comprendre et même à définir. Respecter, ne veut pas dire nécessairement suivre des lois civiles ou religieuses. Respecter ne veut pas dire non plus ne pas tuer ou faire le bien à la place du mal, car la Nature nous montre que tuer et détruire sont partout dans le réseau trophique et que, dans ce réseau, ce qui fait du bien à l’un, fait du mal à l’autre.
C’est comme ça, il faut l’accepter. Respecter la Vie signifierait plutôt ne rien faire qui soit l’objet d’une action volontaire issue d’une influence de l’ego, de l’orgueil, d’une pensée, d’un désir, d’un but qui pourrait tôt ou tard déstabiliser l’équilibre ou l’harmonie naturelle. Le respect est la base fondamentale de l’harmonie. Bien sûr, pour nous, Hommes civilisés qui avons exactement agi de manière opposée pendant des millénaires, ce concept est extrêmement difficile à concevoir et encore plus à accepter comme à pratiquer. Dit d’une autre manière, ce principe suggère de ne pas chercher à tous prix à faire le bien, ou le mal, car nous ne savons pas ce que c’est d’une manière absolue. Il préconise plutôt d’essayer de se fondre dans l’harmonie du milieu en étant aussi attentif, aussi vigilant à soi-même qu’à tout son entourage, tant humain qu’aux autres espèces biologiques et qu’à l’environnement tout entier.
Le terme harmonie est aussi difficile à comprendre et à définir. L’harmonie n’est pas une constante mais est, au contraire, faite de diversités et de contrastes qui doivent nécessairement fluctuer à l’intérieur d’une marge indéfinissable et d’ailleurs variable, mais qui font que l’ensemble soit ressenti comme harmonieux. Ce n’est pas quelque chose qui s’explique et s’analyse logiquement, parce que c’est une notion diffuse, subjective, changeante. L’harmonie n’exclut ni le malheur, ni le bonheur, ni le plaisir, ni la souffrance, ni la mort puisque ces états sont indissociables de l’Existence. On est probablement dans l’harmonie quand la fréquence, la répartition et le niveau de ces états sont ressentis par l’ensemble et sur la durée comme naturels, comme acceptables, comme en phase avec l’environnement. L’harmonie disparaît quand on cherche à provoquer, à priver, à favoriser un de ces états par la contrainte ou la violence, comme c’est le cas dans une société en révolution sanguinaire ou en guerre, tout comme dans une société qui détruirait sciemment son environnement naturel pour son bénéfice immédiat. Il y a encore dysharmonie quand les valeurs qu’on attribue aux membres d’une communauté sont trop disparates. Par exemple, jamais un individu ne peut se prétendre des centaines de fois supérieure à un autre et être récompensé comme tel. C’est, dans le concept présenté ici, une aberration de la pensée, une déconnexion totale avec les lois de la Nature, une cassure de l’harmonie, en bref, une pathologie grave qui nuit tout autant à l’individu qui en souffre qu’à son environnement. Dans un couple, une famille, un petit groupe d’individus, l’harmonie échappe à toute recette, à toute règle précise autre que celles qui ont déjà été discutées. L’harmonie est dans ce cas plutôt quelque chose qui se ressent, qui fait appel à la fois à nos cinq sens et à l’attention pudique mais bienveillante qu’on porte sur les autres, au refus de préjugés et de certitudes. Pour être dans l’harmonie, il faut un cerveau déstressé, sans anxiété, débarrassé de son ego, libre de toutes contraintes intellectuelles ou idéologiques pour entrer quasiment en symbiose avec son environnent, prêt à jouir et à partager cet état de grâce qu’est l’Existence sur notre belle planète bleue.
Hélas nos sociétés modernes nous empêchent d'atteindre l'harmonie et même nous en éloignent toujours plus.
Happées par un "cyclone d'activités " engendré par la spirale travail-production-consommation, les populations deviennent de plus en plus hyperactives et névrosées. Dès lors elles n'ont plus le temps d'écouter leur petite « voix intérieur » qui leur permettrait de lire les signaux subtils de l’Entité, les aidant ainsi à atteindre l'harmonie. Cette situation ne s'arrêtera vraisemblablement que lorsque ce "cyclone" dévastateur se sera auto-épuisé, laissant derrière lui une humanité en état de choc
4°) Il est une exaltation à la diversité. Ce qui fait la beauté de la Nature est sa diversité, son changement continuel. Il en va tout naturellement de même pour les êtres humains. Ce qui fait la richesse de l’humanité, est justement la diversité de ses individus et de ses populations. Le processus de mondialisation auquel on assiste de nos jours est malheureusement en train de détruire cette richesse parmi tant d’autres. Ce qui fait encore la richesse d’une population donnée, est entre autres la diversité du savoir, du caractère, du courage, des croyances, des cultures, des capacités novatrices de l’imagination, de la créativité, de la sensibilité, de la sensualité de chacun de ses individus. Il n’y a pas nécessité à faire des sous-groupes d’individus en termes de qualités, de défauts, de valeurs. Premièrement ce qui peut sembler être un défaut pour l’un, devient une qualité pour l’autre. Il en va de même pour juger de l’importance de la valeur de quoi que ce soit et de qui que ce soit. Ces valeurs n’ont de sens que dans un contexte donné, c’est-à-dire par rapport à quelque chose de précis et de plus, du regard qu’on porte sur la chose et les individus. Est-il nécessaire de classer la diversité en éléments, de les hiérarchiser par rapport à leur valeur ? C’est un exercice à la fois difficile, dangereux et inutile. Étant donné que tout est lié, que tout agit sur tout, comment pourrait-on dire qu’un élément est supérieur à un autre sans tenir compte des interactions de chacun. Le genre masculin et le genre féminin sont nécessairement différents car complémentaires mais il est impossible de déterminer la supériorité de l’un sur l’autre. Le masculin n’est rien sans le féminin et réciproquement. Et puis, en plus, à quoi sert-il de faire des classements à part exciter notre ego, créer des frustrations, des injustices, des incompréhensions, des erreurs et des disputes qui font tout notre malheur. Notre Existence sur Terre pourrait en effet être délicieuse si on avait l’intelligence de savoir en jouir, de savoir partager les moments agréables et ceux qui le sont moins. De ne pas vivre aux dépens de l’autre mais avec l’autre, aussi bien les bons que les mauvais moments. D’accepter l’autre dans sa diversité, dans sa différence ce qui fait la richesse d’une famille, d’une communauté, d’une population. Une société harmonieuse est une société tolérante bien que non laxiste, permettant un épanouissement de ses individus en leur imposant un minimum de barrières, d’interdits, de préjugés, de classements qui sont tous à l’origine de peurs, de blocages psychiques, de pertes de confiance en soi et en l’autre, de méfiance, de jalousie, de violence, bref de tout ce qui rend l’Existence si difficile.
5°) Il nous invite à vivre pleinement le moment présent. Si on accepte que tout se transforme, alors rien n’est statique ni définitif. Si on accepte que la Nature soit évolutive, on doit alors admettre qu’il n’y a pas de réversibilité, pas de retour en arrière. Cela veut dire que rien ne sera vraiment comme avant et rien n’est vraiment comme après. Seul le présent devrait compter. C’est une règle de la Nature, qu’il nous faut encore accepter.
Mais qu’est ce que le moment présent ? On ne peut pas toujours le mesurer physiquement en unité de temps car nous ne possédons qu’un type d’horloge : l’horloge analogique qui compare un laps de temps avec un autre choisi comme étant un sous-multiple du temps que met la Terre à tourner sur elle-même. C’est pratique mais on sait, par expérience, que le temps s’écoule différemment selon que l’on s’ennuie, qu’on est dans l’attente de quelque chose d’important, que l’on est dans la joie ou dans la souffrance. Outre le temps psychologique, on peut encore y ajouter le temps physiologique, c’est-à-dire le temps qui mesure la vitesse à laquelle notre corps et notre mental vieillissent. On n’a s pas d’horloge pour ça. Notez en plus que ces temps interagissent aussi entre eux comme tout le reste dans la Nature, ce qui rend le problème de sa mesure encore plus scabreux. Reste une autre difficulté. Quand devrait-on déclencher le chronomètre du moment présent et quand devrait-on l’arrêter, si même on avait le chronomètre adéquat. Se poser ces questions est sans grand intérêt sinon montrer que le moment présent est une notion floue, se situant entre le passé immédiat et le futur proche. La notion du temps passé est aussi une illusion de notre intellect, une rémanence de notre mémoire qui a tendance à stopper le temps sur un moment particulier. Le temps futur est aussi une illusion du même genre, une projection modifiée du passé vers le futur grâce à notre imagination. Dans les deux cas, le temps est bloqué, il ne s’écoule plus. Mais on ne peut pas arrêter le temps, c’est une loi de la Nature. Si des souvenirs nous réchauffent le cœur et si des projets nous enthousiasment, c’est très bien, à condition qu’on ne s’y attarde pas trop et qu’on accepte que ce ne soit parfois que douces illusions. Si, par contre, on les cultive trop, on s’y attarde trop, ils peuvent devenir fixation et nous emmener vers la névrose, nous empêchant alors la pleine jouissance de l’Existence. C’est donc à éviter.
Alors vivre le moment présent, ça veut dire quoi ? La réponse pourrait être « vivre en phase avec l’harmonie du moment, être à l’unisson avec tout ce qui nous entoure, sans vraiment chercher à comparer, à modifier, à analyser, à juger » Ceci signifie qu’il est impossible de vivre le moment présent dans la souffrance, dans une ambiance agressive et stressante. Ne pas laisser les individus vivre le moment présent est équivalent à les empêcher de vivre pleinement. C'est encore une autre raison pour laquelle les dirigeants de nos sociétés devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir afin que chacun puisse avoir une existence harmonieuse. C'est tout le contraire de ce qui se passe maintenant.
Ce concept ne représente pas la vérité absolue qui nous restera toujours cachée. Il est toutefois plus propice à nous aider à diminuer notre ego, accroître notre humilité envers la Nature et nous persuader qu’on ne peut pas vivre sans les autres, tous les autres, les étoiles, les cailloux, les molécules, les bactéries, les poissons, les végétaux, tout, strictement tout ce qui compose notre environnement, sans que rien ne soit plus important ou moins important, plus beau ou moins beau, plus noble ou moins noble. Tous sont d’ailleurs indissociables à notre Existence et pour cette raison doivent être respectés. Nous ne pouvons rien y faire, c’est comme ça et c’est tant mieux.
Ce concept est intéressant pour au moins cinq raisons :
1°) Il ne divise pas le monde en deux valeurs opposées, le bien et le mal, le beau et le laid, le bon et le méchant, l’utile et l’inutile, le vrai et le faux, le « moi » et le « non- moi », le « nous » et « eux », sujets de tant de désaccords parmi les humains. L’observation objective de la Nature nous montre que notre monde n’est pas un système bipolaire mais plutôt un continuum d’enchevêtrements complexes où tout est lié, tout agit sur tout, avec de multiples rétroactions transformant en permanence notre monde. Nous faisons partie d’un tout, nous agissons sur tout et le tout agit sur nous. Nous ne sommes pas seuls dans l’Univers!
2°) Il suggère que nous ne venons pas du néant et que nous n’y retournons pas, autre sujet d’angoisse pour certains. Avant notre naissance, pendant notre Existence et après notre mort, nous sommes toujours part de la Nature. On a pu naître et exister parce que d’autres Existences ont disparu. La fin de notre Existence se transforme en d’autres Existences dans un processus appelé Vie. Peu importe si une Existence a été jugée par d’autres Hommes comme brillante, terne, utile ou désastreuse. Elle se transformera de toute façon en d’autres Existences d’ « éléments-types », sans qu’aucune d’entre elles ait une valeur différente dans le contexte de la Nature.
3°) Il suggère que respecter la Vie revient à respecter toutes Existences, c’est-à-dire toutes choses et tous êtres, nous compris, non pas pour une récompense divine post-mortelle, mais pour notre bien-être immédiat dans un milieu globalement harmonieux.
Le terme respecter la Vie est difficile à comprendre et même à définir. Respecter, ne veut pas dire nécessairement suivre des lois civiles ou religieuses. Respecter ne veut pas dire non plus ne pas tuer ou faire le bien à la place du mal, car la Nature nous montre que tuer et détruire sont partout dans le réseau trophique et que, dans ce réseau, ce qui fait du bien à l’un, fait du mal à l’autre.
C’est comme ça, il faut l’accepter. Respecter la Vie signifierait plutôt ne rien faire qui soit l’objet d’une action volontaire issue d’une influence de l’ego, de l’orgueil, d’une pensée, d’un désir, d’un but qui pourrait tôt ou tard déstabiliser l’équilibre ou l’harmonie naturelle. Le respect est la base fondamentale de l’harmonie. Bien sûr, pour nous, Hommes civilisés qui avons exactement agi de manière opposée pendant des millénaires, ce concept est extrêmement difficile à concevoir et encore plus à accepter comme à pratiquer. Dit d’une autre manière, ce principe suggère de ne pas chercher à tous prix à faire le bien, ou le mal, car nous ne savons pas ce que c’est d’une manière absolue. Il préconise plutôt d’essayer de se fondre dans l’harmonie du milieu en étant aussi attentif, aussi vigilant à soi-même qu’à tout son entourage, tant humain qu’aux autres espèces biologiques et qu’à l’environnement tout entier.
Le terme harmonie est aussi difficile à comprendre et à définir. L’harmonie n’est pas une constante mais est, au contraire, faite de diversités et de contrastes qui doivent nécessairement fluctuer à l’intérieur d’une marge indéfinissable et d’ailleurs variable, mais qui font que l’ensemble soit ressenti comme harmonieux. Ce n’est pas quelque chose qui s’explique et s’analyse logiquement, parce que c’est une notion diffuse, subjective, changeante. L’harmonie n’exclut ni le malheur, ni le bonheur, ni le plaisir, ni la souffrance, ni la mort puisque ces états sont indissociables de l’Existence. On est probablement dans l’harmonie quand la fréquence, la répartition et le niveau de ces états sont ressentis par l’ensemble et sur la durée comme naturels, comme acceptables, comme en phase avec l’environnement. L’harmonie disparaît quand on cherche à provoquer, à priver, à favoriser un de ces états par la contrainte ou la violence, comme c’est le cas dans une société en révolution sanguinaire ou en guerre, tout comme dans une société qui détruirait sciemment son environnement naturel pour son bénéfice immédiat. Il y a encore dysharmonie quand les valeurs qu’on attribue aux membres d’une communauté sont trop disparates. Par exemple, jamais un individu ne peut se prétendre des centaines de fois supérieure à un autre et être récompensé comme tel. C’est, dans le concept présenté ici, une aberration de la pensée, une déconnexion totale avec les lois de la Nature, une cassure de l’harmonie, en bref, une pathologie grave qui nuit tout autant à l’individu qui en souffre qu’à son environnement. Dans un couple, une famille, un petit groupe d’individus, l’harmonie échappe à toute recette, à toute règle précise autre que celles qui ont déjà été discutées. L’harmonie est dans ce cas plutôt quelque chose qui se ressent, qui fait appel à la fois à nos cinq sens et à l’attention pudique mais bienveillante qu’on porte sur les autres, au refus de préjugés et de certitudes. Pour être dans l’harmonie, il faut un cerveau déstressé, sans anxiété, débarrassé de son ego, libre de toutes contraintes intellectuelles ou idéologiques pour entrer quasiment en symbiose avec son environnent, prêt à jouir et à partager cet état de grâce qu’est l’Existence sur notre belle planète bleue.
Hélas nos sociétés modernes nous empêchent d'atteindre l'harmonie et même nous en éloignent toujours plus.
Happées par un "cyclone d'activités " engendré par la spirale travail-production-consommation, les populations deviennent de plus en plus hyperactives et névrosées. Dès lors elles n'ont plus le temps d'écouter leur petite « voix intérieur » qui leur permettrait de lire les signaux subtils de l’Entité, les aidant ainsi à atteindre l'harmonie. Cette situation ne s'arrêtera vraisemblablement que lorsque ce "cyclone" dévastateur se sera auto-épuisé, laissant derrière lui une humanité en état de choc
4°) Il est une exaltation à la diversité. Ce qui fait la beauté de la Nature est sa diversité, son changement continuel. Il en va tout naturellement de même pour les êtres humains. Ce qui fait la richesse de l’humanité, est justement la diversité de ses individus et de ses populations. Le processus de mondialisation auquel on assiste de nos jours est malheureusement en train de détruire cette richesse parmi tant d’autres. Ce qui fait encore la richesse d’une population donnée, est entre autres la diversité du savoir, du caractère, du courage, des croyances, des cultures, des capacités novatrices de l’imagination, de la créativité, de la sensibilité, de la sensualité de chacun de ses individus. Il n’y a pas nécessité à faire des sous-groupes d’individus en termes de qualités, de défauts, de valeurs. Premièrement ce qui peut sembler être un défaut pour l’un, devient une qualité pour l’autre. Il en va de même pour juger de l’importance de la valeur de quoi que ce soit et de qui que ce soit. Ces valeurs n’ont de sens que dans un contexte donné, c’est-à-dire par rapport à quelque chose de précis et de plus, du regard qu’on porte sur la chose et les individus. Est-il nécessaire de classer la diversité en éléments, de les hiérarchiser par rapport à leur valeur ? C’est un exercice à la fois difficile, dangereux et inutile. Étant donné que tout est lié, que tout agit sur tout, comment pourrait-on dire qu’un élément est supérieur à un autre sans tenir compte des interactions de chacun. Le genre masculin et le genre féminin sont nécessairement différents car complémentaires mais il est impossible de déterminer la supériorité de l’un sur l’autre. Le masculin n’est rien sans le féminin et réciproquement. Et puis, en plus, à quoi sert-il de faire des classements à part exciter notre ego, créer des frustrations, des injustices, des incompréhensions, des erreurs et des disputes qui font tout notre malheur. Notre Existence sur Terre pourrait en effet être délicieuse si on avait l’intelligence de savoir en jouir, de savoir partager les moments agréables et ceux qui le sont moins. De ne pas vivre aux dépens de l’autre mais avec l’autre, aussi bien les bons que les mauvais moments. D’accepter l’autre dans sa diversité, dans sa différence ce qui fait la richesse d’une famille, d’une communauté, d’une population. Une société harmonieuse est une société tolérante bien que non laxiste, permettant un épanouissement de ses individus en leur imposant un minimum de barrières, d’interdits, de préjugés, de classements qui sont tous à l’origine de peurs, de blocages psychiques, de pertes de confiance en soi et en l’autre, de méfiance, de jalousie, de violence, bref de tout ce qui rend l’Existence si difficile.
5°) Il nous invite à vivre pleinement le moment présent. Si on accepte que tout se transforme, alors rien n’est statique ni définitif. Si on accepte que la Nature soit évolutive, on doit alors admettre qu’il n’y a pas de réversibilité, pas de retour en arrière. Cela veut dire que rien ne sera vraiment comme avant et rien n’est vraiment comme après. Seul le présent devrait compter. C’est une règle de la Nature, qu’il nous faut encore accepter.
Mais qu’est ce que le moment présent ? On ne peut pas toujours le mesurer physiquement en unité de temps car nous ne possédons qu’un type d’horloge : l’horloge analogique qui compare un laps de temps avec un autre choisi comme étant un sous-multiple du temps que met la Terre à tourner sur elle-même. C’est pratique mais on sait, par expérience, que le temps s’écoule différemment selon que l’on s’ennuie, qu’on est dans l’attente de quelque chose d’important, que l’on est dans la joie ou dans la souffrance. Outre le temps psychologique, on peut encore y ajouter le temps physiologique, c’est-à-dire le temps qui mesure la vitesse à laquelle notre corps et notre mental vieillissent. On n’a s pas d’horloge pour ça. Notez en plus que ces temps interagissent aussi entre eux comme tout le reste dans la Nature, ce qui rend le problème de sa mesure encore plus scabreux. Reste une autre difficulté. Quand devrait-on déclencher le chronomètre du moment présent et quand devrait-on l’arrêter, si même on avait le chronomètre adéquat. Se poser ces questions est sans grand intérêt sinon montrer que le moment présent est une notion floue, se situant entre le passé immédiat et le futur proche. La notion du temps passé est aussi une illusion de notre intellect, une rémanence de notre mémoire qui a tendance à stopper le temps sur un moment particulier. Le temps futur est aussi une illusion du même genre, une projection modifiée du passé vers le futur grâce à notre imagination. Dans les deux cas, le temps est bloqué, il ne s’écoule plus. Mais on ne peut pas arrêter le temps, c’est une loi de la Nature. Si des souvenirs nous réchauffent le cœur et si des projets nous enthousiasment, c’est très bien, à condition qu’on ne s’y attarde pas trop et qu’on accepte que ce ne soit parfois que douces illusions. Si, par contre, on les cultive trop, on s’y attarde trop, ils peuvent devenir fixation et nous emmener vers la névrose, nous empêchant alors la pleine jouissance de l’Existence. C’est donc à éviter.
Alors vivre le moment présent, ça veut dire quoi ? La réponse pourrait être « vivre en phase avec l’harmonie du moment, être à l’unisson avec tout ce qui nous entoure, sans vraiment chercher à comparer, à modifier, à analyser, à juger » Ceci signifie qu’il est impossible de vivre le moment présent dans la souffrance, dans une ambiance agressive et stressante. Ne pas laisser les individus vivre le moment présent est équivalent à les empêcher de vivre pleinement. C'est encore une autre raison pour laquelle les dirigeants de nos sociétés devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir afin que chacun puisse avoir une existence harmonieuse. C'est tout le contraire de ce qui se passe maintenant.
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