Discussion à propos des réponses
La réponse aux questions de base que nous nous sommes posés au départ suggère que le risque d'effondrement de notre civilisation pourrait commencer dès la moitié de ce siècle.
Si rien n'est fait, cet effondrement devrait conduire à un terrible chaos généralisé.
Il faut bien voir que l'effondrement et le chaos ne se fera pas d’une manière hollywoodienne mais s'étendra vraisemblablement sur une, deux, voire trois générations. Les pays développés seront probablement les derniers à subir l'effondrement de leurs sociétés, mais le chaos qui suivra sera encore plus important et plus dramatique. En règle générale, personne ne sera vraiment épargné par cette horreur. Riches et pauvres, bons et cruels, forts et faibles, croyants et incroyants, prévoyants et insouciants, tous seront dans le même bateau. Seules peut-être, quelques tribus isolées vivant encore des bienfaits de leur environnement naturel, pourraient être en mesure de maintenir leur existence traditionnelle. Pour tous les autres, rien de positif ne sortira d'un chaos généralisé dans le court terme.
De même, il serait faux de croire, qu’après le chaos, tout va redémarrer comme avant. Certaines personnes pensent que, s’il y aura un effondrement de la civilisation, l'humanité sera replongée quelques siècles ou même quelques millénaires en arrière. Certaines de ces personnes considèrent que la vie à ces époques n’était en fait pas si mauvaise. Pour ces gens, un effondrement ne serait pas une tragédie, mais tout au plus un mal nécessaire. Toutefois les nostalgiques de l'époque médiévale, de l’Égypte antique ou des civilisations grecques pourraient être déçus. Il y a peu de chance que nous revenions à ces époques. Nous l'avons répété à plusieurs reprises : un système complexe est irréversible.
Cependant, l’effondrement de notre civilisation pourrait déboucher sur quelque chose de positif. En effet nous pourrions admettre que
l’effondrement de la civilisation mondiale sera indiscutablement une terrible tragédie humaine, mais ne serait pas nécessairement une catastrophe pour le devenir de l'humanité.
Il y a au moins trois conditions à cela:
Première condition : Les dirigeants de nos sociétés devront être en mesure d'entreprendre dès maintenant les stratégies nécessaires pour prévenir le chaos généralisé.
Le défi est énorme. Rien ne peut être fait tant que la majorité des populations, des élites et des dirigeants ne prenne conscience d'un éventuel risque de chaos à relativement court terme.
Jared Diamond dans son livre «Effondrement », a analysé les causes qui ont poussé certaines civilisations anciennes à s'effondrer d’elles-mêmes, c'est- à-dire sans avoir été conquises et remplacées par une autre civilisation. Parmi ces causes, il cite "l'incapacité des populations, des élites et des dirigeants à prendre conscience de ce risque suffisamment tôt, les empêchant de prendre les bonnes décisions qui auraient évité le drame ".
Si l'on s'en tient aux arguments développés dans cette série d’exposés, notre civilisation n'auraient pas fait mieux que beaucoup d'autres grandes civilisations qui l'ont précédée et dont leur effondrement les ont conduit vers le chaos. Mais est-ce que la nôtre sera-t-elle capable de prendre les mesures nécessaires pour au moins éviter cet horrible drame humain?
Là est la grande question. D'autant plus que, étant donné le peu de temps qui est imparti et face aux énormes difficultés à surmonter, la mission semble presque impossible. Chaque année qui passe, sans prises de conscience de la situation par les classes dirigeantes, correspond à une diminution des chances de succès. Si nous voulons éviter cette tragédie humaine, nous ne pouvons plus nous disperser sur des questions sans grande importance, nous ne pouvons plus tergiverser avec des polémiques sans fin. Éviter le chaos et permettre une transition plus ou moins harmonieuse vers un changement important dans nos modes de vie nécessite, comme on s'en doute, un effort de tous. Ces efforts ne peuvent être effectués que dans le calme. D'où :
La deuxième condition : Le monde économique et financier doit faire tout son possible pour que son système ne s'effondre pas prématurément.
Cela afin d’éviter tout événement qui ne ferait que hâter l’effondrement et ainsi empêcher toutes tentatives d’éviter le chaos. A cette fin, le système économique et financier actuel doit faire des efforts particuliers pour réduire autant que possible les déséquilibres entre les classes sociales ainsi qu'entre les régions du monde, car ils sont tous sources de conflits.
Ce vœu nous amène à :
La troisième condition : Le Conseil de sécurité de l'ONU, les politiciens, l'industrie de l'armement et tous les peuples en général devront se mobiliser afin qu'aucun conflit majeur ne se produise.
L'ego individuel et collectif, la manipulation des foules par des informations malhonnêtes, les peurs incontrôlables associées à l'existence d'un grand nombre d’armes, dont certaines de destruction massive, seront nos principaux défis.
Probablement, aucune de ces conditions ne pourra être satisfaite sans le soutien, l'intelligence, le courage et la lucidité de chacun d'entre nous.
C'est seulement si ces trois conditions sont remplies que l'humanité aura le droit de rêver d'accomplir la plus belle, la plus difficile et la plus étonnante évolution pacifique de l'histoire de l'humanité. Jamais, il n'aura été donné à cette dernière, en particulier à sa jeunesse, un objectif aussi noble et aussi passionnant pour développer un ou plusieurs nouveaux modèles sociétaux, plus en phase avec les aspirations de l'ensemble des êtres humains et non plus avec ceux de quelques meneurs ambitieux.
Pour devenir durable, les sociétés futures devront apprendre à vivre avec les lois de la Nature et adapter leur complexité à leurs ressources durables (voir 2ème exposé). Mais ceci est un autre chapitre auquel il serait prématuré d’apporter des solutions immédiates, tant qu'il n'y a pas consensus sur le diagnostic le plus probable concernant la durabilité de notre civilisation.
Comme le lecteur l'aura certainement remarqué, la vision donnée ici est en totale opposition avec celle consensuelle qui se convainc que notre civilisation va durer et progresser encore longtemps. Cet espoir est entretenu par nos meilleurs économistes et par de proéminents scientifiques. En cliquant sur vision du future des scientifiques de pointe, vous aurez une idée de comment ces derniers voient l’avenir.
Reste à déterminer laquelle de ces deux visions, à savoir
1) l’inévitable effondrement de notre civilisation ou
2) son perpétuel développement,
est la plus vraisemblable ?
Mais en fait, est-il nécessaire de faire cette évaluation ?
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Si rien n'est fait, cet effondrement devrait conduire à un terrible chaos généralisé.
Il faut bien voir que l'effondrement et le chaos ne se fera pas d’une manière hollywoodienne mais s'étendra vraisemblablement sur une, deux, voire trois générations. Les pays développés seront probablement les derniers à subir l'effondrement de leurs sociétés, mais le chaos qui suivra sera encore plus important et plus dramatique. En règle générale, personne ne sera vraiment épargné par cette horreur. Riches et pauvres, bons et cruels, forts et faibles, croyants et incroyants, prévoyants et insouciants, tous seront dans le même bateau. Seules peut-être, quelques tribus isolées vivant encore des bienfaits de leur environnement naturel, pourraient être en mesure de maintenir leur existence traditionnelle. Pour tous les autres, rien de positif ne sortira d'un chaos généralisé dans le court terme.
De même, il serait faux de croire, qu’après le chaos, tout va redémarrer comme avant. Certaines personnes pensent que, s’il y aura un effondrement de la civilisation, l'humanité sera replongée quelques siècles ou même quelques millénaires en arrière. Certaines de ces personnes considèrent que la vie à ces époques n’était en fait pas si mauvaise. Pour ces gens, un effondrement ne serait pas une tragédie, mais tout au plus un mal nécessaire. Toutefois les nostalgiques de l'époque médiévale, de l’Égypte antique ou des civilisations grecques pourraient être déçus. Il y a peu de chance que nous revenions à ces époques. Nous l'avons répété à plusieurs reprises : un système complexe est irréversible.
Cependant, l’effondrement de notre civilisation pourrait déboucher sur quelque chose de positif. En effet nous pourrions admettre que
l’effondrement de la civilisation mondiale sera indiscutablement une terrible tragédie humaine, mais ne serait pas nécessairement une catastrophe pour le devenir de l'humanité.
Il y a au moins trois conditions à cela:
Première condition : Les dirigeants de nos sociétés devront être en mesure d'entreprendre dès maintenant les stratégies nécessaires pour prévenir le chaos généralisé.
Le défi est énorme. Rien ne peut être fait tant que la majorité des populations, des élites et des dirigeants ne prenne conscience d'un éventuel risque de chaos à relativement court terme.
Jared Diamond dans son livre «Effondrement », a analysé les causes qui ont poussé certaines civilisations anciennes à s'effondrer d’elles-mêmes, c'est- à-dire sans avoir été conquises et remplacées par une autre civilisation. Parmi ces causes, il cite "l'incapacité des populations, des élites et des dirigeants à prendre conscience de ce risque suffisamment tôt, les empêchant de prendre les bonnes décisions qui auraient évité le drame ".
Si l'on s'en tient aux arguments développés dans cette série d’exposés, notre civilisation n'auraient pas fait mieux que beaucoup d'autres grandes civilisations qui l'ont précédée et dont leur effondrement les ont conduit vers le chaos. Mais est-ce que la nôtre sera-t-elle capable de prendre les mesures nécessaires pour au moins éviter cet horrible drame humain?
Là est la grande question. D'autant plus que, étant donné le peu de temps qui est imparti et face aux énormes difficultés à surmonter, la mission semble presque impossible. Chaque année qui passe, sans prises de conscience de la situation par les classes dirigeantes, correspond à une diminution des chances de succès. Si nous voulons éviter cette tragédie humaine, nous ne pouvons plus nous disperser sur des questions sans grande importance, nous ne pouvons plus tergiverser avec des polémiques sans fin. Éviter le chaos et permettre une transition plus ou moins harmonieuse vers un changement important dans nos modes de vie nécessite, comme on s'en doute, un effort de tous. Ces efforts ne peuvent être effectués que dans le calme. D'où :
La deuxième condition : Le monde économique et financier doit faire tout son possible pour que son système ne s'effondre pas prématurément.
Cela afin d’éviter tout événement qui ne ferait que hâter l’effondrement et ainsi empêcher toutes tentatives d’éviter le chaos. A cette fin, le système économique et financier actuel doit faire des efforts particuliers pour réduire autant que possible les déséquilibres entre les classes sociales ainsi qu'entre les régions du monde, car ils sont tous sources de conflits.
Ce vœu nous amène à :
La troisième condition : Le Conseil de sécurité de l'ONU, les politiciens, l'industrie de l'armement et tous les peuples en général devront se mobiliser afin qu'aucun conflit majeur ne se produise.
L'ego individuel et collectif, la manipulation des foules par des informations malhonnêtes, les peurs incontrôlables associées à l'existence d'un grand nombre d’armes, dont certaines de destruction massive, seront nos principaux défis.
Probablement, aucune de ces conditions ne pourra être satisfaite sans le soutien, l'intelligence, le courage et la lucidité de chacun d'entre nous.
C'est seulement si ces trois conditions sont remplies que l'humanité aura le droit de rêver d'accomplir la plus belle, la plus difficile et la plus étonnante évolution pacifique de l'histoire de l'humanité. Jamais, il n'aura été donné à cette dernière, en particulier à sa jeunesse, un objectif aussi noble et aussi passionnant pour développer un ou plusieurs nouveaux modèles sociétaux, plus en phase avec les aspirations de l'ensemble des êtres humains et non plus avec ceux de quelques meneurs ambitieux.
Pour devenir durable, les sociétés futures devront apprendre à vivre avec les lois de la Nature et adapter leur complexité à leurs ressources durables (voir 2ème exposé). Mais ceci est un autre chapitre auquel il serait prématuré d’apporter des solutions immédiates, tant qu'il n'y a pas consensus sur le diagnostic le plus probable concernant la durabilité de notre civilisation.
Comme le lecteur l'aura certainement remarqué, la vision donnée ici est en totale opposition avec celle consensuelle qui se convainc que notre civilisation va durer et progresser encore longtemps. Cet espoir est entretenu par nos meilleurs économistes et par de proéminents scientifiques. En cliquant sur vision du future des scientifiques de pointe, vous aurez une idée de comment ces derniers voient l’avenir.
Reste à déterminer laquelle de ces deux visions, à savoir
1) l’inévitable effondrement de notre civilisation ou
2) son perpétuel développement,
est la plus vraisemblable ?
Mais en fait, est-il nécessaire de faire cette évaluation ?
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