plus de discussion.
Doit-on vérifier la validité de ces réponses?
Comme le lecteur l'aura certainement remarqué, la vision donnée dans ce site est en totale opposition avec celle consensuelle (de 2014) qui se convainc que notre civilisation va durer et progresser encore longtemps. Cet espoir est entretenu par nos meilleurs économistes et par de proéminents scientifiques. En cliquant sur vision du future des scientifiques de pointe, vous aurez une idée de comment ces derniers voient l’avenir.
Reste à déterminer laquelle de ces deux visions, à savoir l’inévitable effondrement de notre civilisation ou son perpétuel développement, est la plus vraisemblable ?
Mais en fait, est-il nécessaire de faire cette évaluation ?
Au nom de la liberté d'expression et d'opinion, si importante dans le paradigme de nos sociétés, la réponse à la question ci-dessus devrait être logiquement: non. La politique de l’establishment consiste à penser que si quelques pessimistes veulent peindre le diable sur la muraille, qu’ils le fassent, ils en ont la liberté. Les médias seront là pour montrer le ridicule de leur attitude et leur incapacité à empêcher le génie humain à progresser durablement.
Toutefois, quand une question concerne l'avenir de milliard d'individus, quand ces individus n'ont que le choix de croire à certaines opinions sans en connaître les tenants et les aboutissants, alors la liberté d'opinion n'a plus sa place. Elle devient le terreau des manipulateurs d'opinion conduisant aux régimes totalitaires.
En conséquence, pour le bien et le respect des générations futures, il est de la première importance de rechercher, sans idées préconçues, vers où notre civilisation mondialisée entraîne l'humanité toute entière.
Si, comme le suggère la thèse présentée ici, il serait confirmé qu'il existe une probabilité élevée que notre civilisation s'effondre, quoi qu'on entreprenne maintenant, alors au lieu de se perdre dans de veines stratégies pour résoudre les problèmes qui s’accumulent à l’horizon, nous ferions mieux de nous concentrer sur comment éviter un chaos post-effondrement.
Si au contraire la thèse présentée ici n'est pas confirmée, une étude prospective sur le futur de notre civilisation ne pourra qu'aider à prendre les bonnes décisions afin de rendre notre civilisation vraiment durable.
Mais l'épineuse question qui se pose maintenant est la suivante :
Qui serait habilité à vérifier laquelle des deux visions sur l’avenir de notre civilisation, l'optimiste ou la pessimiste, est la plus probable.
Le but n'est pas de déterminer qui a tort ou qui a raison et commencer une bataille idéologique. Ce qui est en jeu est l'avenir de milliards de personnes de tout âge, de tout sexe et de toute provenance. Parmi ces personnes, très peu ont été consultées sur leurs désirs de futur et sur leurs profonds besoins physiques, psychiques, physiologiques et moraux. Il est d’ailleurs peu probable que, s’ils étaient consultés, la grande majorité puisse donner un avis précis sur cette question, car elle n’a pas eu loisir d'y réfléchir. Pris dans un tourbillon d’activités tournant parfois à l'addiction, anesthésié par une foule de distractions, noyé par un flot d’informations superficielles et non vérifiables, stressé par une vie professionnelle à la recherche du rendement maximum, l’Homme civilisé moderne n’a plus les moyens et le temps de réfléchir pour faire sa propre opinion. Il ne peut que croire. S’il appartient à l’une des nombreuses et disparates minorités idéologiques il croira ce que la sienne lui suggère. S’il appartient à la grande majorité, il croira ce que le système lui aura mis dans la tête. Tout comme dans le « Meilleur des Mondes » de A. Huxley, les foules sont conditionnées pour suivre de gré ou de force le style de vie que leur système leur impose, sans qu’aucune personne, meneur ou suiveur, n’ose poser la question « mais où allons-nous de la sorte ? » Ainsi les manipulateurs de cerveaux, les technosciences et le grand business peuvent continuer à poursuivre en toute quiétude leur propre développement sans avoir à donner des garanties à qui que ce soit sur les conséquences de leurs actions.
Devrait-on alors demander au monde académique d'évaluer la vision la plus probable sur l’avenir de notre civilisation ?
Ce n'est peut-être pas le meilleur choix pour au moins deux raisons :
Premièrement, comme développé en annexe, le monde académique moderne ne semble plus capable de pouvoir résoudre nos éventuelles malheurs futurs si ce n'est plutôt de les empirer.
Deuxièmement, le monde académique a pour mission de promouvoir le progrès et, à ce point de vue, il est parfaitement dans son rôle. Mais si justement c’était cette course aux progrès qui représenterait le danger majeur pour notre civilisation, alors le monde académique serait à la fois juge et partie, ce qui n'est pas souhaitable mais qui de plus en est parfaitement incapable. Pourquoi ?
Parce que les acteurs du monde académique sont sélectionnés et formatés pour devenir les garants de la continuité des progrès sur lesquels repose notre civilisation. Ils opèrent dans les Universités et les Grandes Écoles. Ces dernières sont divisées en départements hautement spécialisés dans des domaines toujours plus étroits. Il est donc à craindre que ces spécialisations deviennent un obstacle majeur pour prendre une certaine distance envers le paradigme d'aujourd'hui. En outre, Universités et Grandes Écoles sont de plus en plus sous l'influence de leurs commanditaires qui demandent un retour sur investissements. C'est là un autre biais supplémentaire à l'impartialité d'un jugement. Il est aisé de comprendre que les chercheurs passionnés et leurs commanditaires avides de puissance et de richesses ne peuvent avoir qu’un point de vue biaisés sur les aspects négatifs de leurs œuvres.
De plus, dans le système de pensée propre à notre civilisation, un progrès technique ou économique est considéré comme un « vrai » progrès que s’il participe à l’économie du moment, apporte des emplois et stimule la croissance du PIB. Cette forme de pensée, fixée essentiellement sur le bénéfice immédiat, empêche tout jugement sur les conséquences éventuelles des progrès à long terme. Nos puissants moyens de conditionnement avec ses diverses facettes, dont les plus connues sont l’éducation populaire, l’enseignement spécialisé, le marketing et la publicité sont là pour nous les faire accepter et même nous les rendre indispensables. S’ajoute à cela l’endoctrinement par les réseaux sociaux, Internet, YouTube et autres médias qu’utilisent sans modérations toutes sortes d’individus faisant leurs fonds de commerce des menaces qui pèsent sur nos sociétés.
Il ne faudrait toutefois pas voir dans ce propos le soupçon d’un complot ou d’une machination diabolique orchestrée par un groupe de puissants individus agissant sur le monde intellectuel pour d’obscures raisons. Plus prosaïquement, il n’y aurait en fait que des opportunistes plus ou moins doués pour profiter du système dans lequel ils se trouvent.
Le mode de pensée du monde académique a peu de chance de se changer lui-même. En effet il a la particularité de s’entretenir et se développer de lui-même et par lui-même pour au moins deux raisons :
La première tient dans l'insatisfaction permanente qui caractérise le mode de pensée de ceux qui recherche à tout prix le progrès. Il a pour effet de faire croître la complexité de nos sociétés de manière exponentielle, tant qu’il y aura suffisamment de flux d’énergie pour le permettre.
La deuxième raison est que le paradigme de la croissance et du progrès à tout prix se perpétue par le jeu de la sélection automatique de ses acteurs. Dès le plus jeune âge, ceux qui semblent être les plus aptes à accepter le système et à le perpétuer sont promus par leurs pairs. Ils deviendront à leur tour ceux qui sélectionneront les générations suivantes et ainsi de suite. En d’autres termes, tout comme dans une religion, le système s’auto entretien grâce à ceux qui en forment l’élite et qui, peut-être honnêtement et ingénument, sont persuadés qu’il n’y a pas d’autres systèmes possibles.
En conséquence, parce que le monde académique est le catalyseur du progrès et donc de la croissance économique, il ne peut être en mesure d'évaluer la vision la plus probable de l’avenir de notre civilisation.
Alors qui donc pourrait le faire ? Que peut-on proposer pour se sortir de cette ornière?
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Comme le lecteur l'aura certainement remarqué, la vision donnée dans ce site est en totale opposition avec celle consensuelle (de 2014) qui se convainc que notre civilisation va durer et progresser encore longtemps. Cet espoir est entretenu par nos meilleurs économistes et par de proéminents scientifiques. En cliquant sur vision du future des scientifiques de pointe, vous aurez une idée de comment ces derniers voient l’avenir.
Reste à déterminer laquelle de ces deux visions, à savoir l’inévitable effondrement de notre civilisation ou son perpétuel développement, est la plus vraisemblable ?
Mais en fait, est-il nécessaire de faire cette évaluation ?
Au nom de la liberté d'expression et d'opinion, si importante dans le paradigme de nos sociétés, la réponse à la question ci-dessus devrait être logiquement: non. La politique de l’establishment consiste à penser que si quelques pessimistes veulent peindre le diable sur la muraille, qu’ils le fassent, ils en ont la liberté. Les médias seront là pour montrer le ridicule de leur attitude et leur incapacité à empêcher le génie humain à progresser durablement.
Toutefois, quand une question concerne l'avenir de milliard d'individus, quand ces individus n'ont que le choix de croire à certaines opinions sans en connaître les tenants et les aboutissants, alors la liberté d'opinion n'a plus sa place. Elle devient le terreau des manipulateurs d'opinion conduisant aux régimes totalitaires.
En conséquence, pour le bien et le respect des générations futures, il est de la première importance de rechercher, sans idées préconçues, vers où notre civilisation mondialisée entraîne l'humanité toute entière.
Si, comme le suggère la thèse présentée ici, il serait confirmé qu'il existe une probabilité élevée que notre civilisation s'effondre, quoi qu'on entreprenne maintenant, alors au lieu de se perdre dans de veines stratégies pour résoudre les problèmes qui s’accumulent à l’horizon, nous ferions mieux de nous concentrer sur comment éviter un chaos post-effondrement.
Si au contraire la thèse présentée ici n'est pas confirmée, une étude prospective sur le futur de notre civilisation ne pourra qu'aider à prendre les bonnes décisions afin de rendre notre civilisation vraiment durable.
Mais l'épineuse question qui se pose maintenant est la suivante :
Qui serait habilité à vérifier laquelle des deux visions sur l’avenir de notre civilisation, l'optimiste ou la pessimiste, est la plus probable.
Le but n'est pas de déterminer qui a tort ou qui a raison et commencer une bataille idéologique. Ce qui est en jeu est l'avenir de milliards de personnes de tout âge, de tout sexe et de toute provenance. Parmi ces personnes, très peu ont été consultées sur leurs désirs de futur et sur leurs profonds besoins physiques, psychiques, physiologiques et moraux. Il est d’ailleurs peu probable que, s’ils étaient consultés, la grande majorité puisse donner un avis précis sur cette question, car elle n’a pas eu loisir d'y réfléchir. Pris dans un tourbillon d’activités tournant parfois à l'addiction, anesthésié par une foule de distractions, noyé par un flot d’informations superficielles et non vérifiables, stressé par une vie professionnelle à la recherche du rendement maximum, l’Homme civilisé moderne n’a plus les moyens et le temps de réfléchir pour faire sa propre opinion. Il ne peut que croire. S’il appartient à l’une des nombreuses et disparates minorités idéologiques il croira ce que la sienne lui suggère. S’il appartient à la grande majorité, il croira ce que le système lui aura mis dans la tête. Tout comme dans le « Meilleur des Mondes » de A. Huxley, les foules sont conditionnées pour suivre de gré ou de force le style de vie que leur système leur impose, sans qu’aucune personne, meneur ou suiveur, n’ose poser la question « mais où allons-nous de la sorte ? » Ainsi les manipulateurs de cerveaux, les technosciences et le grand business peuvent continuer à poursuivre en toute quiétude leur propre développement sans avoir à donner des garanties à qui que ce soit sur les conséquences de leurs actions.
Devrait-on alors demander au monde académique d'évaluer la vision la plus probable sur l’avenir de notre civilisation ?
Ce n'est peut-être pas le meilleur choix pour au moins deux raisons :
Premièrement, comme développé en annexe, le monde académique moderne ne semble plus capable de pouvoir résoudre nos éventuelles malheurs futurs si ce n'est plutôt de les empirer.
Deuxièmement, le monde académique a pour mission de promouvoir le progrès et, à ce point de vue, il est parfaitement dans son rôle. Mais si justement c’était cette course aux progrès qui représenterait le danger majeur pour notre civilisation, alors le monde académique serait à la fois juge et partie, ce qui n'est pas souhaitable mais qui de plus en est parfaitement incapable. Pourquoi ?
Parce que les acteurs du monde académique sont sélectionnés et formatés pour devenir les garants de la continuité des progrès sur lesquels repose notre civilisation. Ils opèrent dans les Universités et les Grandes Écoles. Ces dernières sont divisées en départements hautement spécialisés dans des domaines toujours plus étroits. Il est donc à craindre que ces spécialisations deviennent un obstacle majeur pour prendre une certaine distance envers le paradigme d'aujourd'hui. En outre, Universités et Grandes Écoles sont de plus en plus sous l'influence de leurs commanditaires qui demandent un retour sur investissements. C'est là un autre biais supplémentaire à l'impartialité d'un jugement. Il est aisé de comprendre que les chercheurs passionnés et leurs commanditaires avides de puissance et de richesses ne peuvent avoir qu’un point de vue biaisés sur les aspects négatifs de leurs œuvres.
De plus, dans le système de pensée propre à notre civilisation, un progrès technique ou économique est considéré comme un « vrai » progrès que s’il participe à l’économie du moment, apporte des emplois et stimule la croissance du PIB. Cette forme de pensée, fixée essentiellement sur le bénéfice immédiat, empêche tout jugement sur les conséquences éventuelles des progrès à long terme. Nos puissants moyens de conditionnement avec ses diverses facettes, dont les plus connues sont l’éducation populaire, l’enseignement spécialisé, le marketing et la publicité sont là pour nous les faire accepter et même nous les rendre indispensables. S’ajoute à cela l’endoctrinement par les réseaux sociaux, Internet, YouTube et autres médias qu’utilisent sans modérations toutes sortes d’individus faisant leurs fonds de commerce des menaces qui pèsent sur nos sociétés.
Il ne faudrait toutefois pas voir dans ce propos le soupçon d’un complot ou d’une machination diabolique orchestrée par un groupe de puissants individus agissant sur le monde intellectuel pour d’obscures raisons. Plus prosaïquement, il n’y aurait en fait que des opportunistes plus ou moins doués pour profiter du système dans lequel ils se trouvent.
Le mode de pensée du monde académique a peu de chance de se changer lui-même. En effet il a la particularité de s’entretenir et se développer de lui-même et par lui-même pour au moins deux raisons :
La première tient dans l'insatisfaction permanente qui caractérise le mode de pensée de ceux qui recherche à tout prix le progrès. Il a pour effet de faire croître la complexité de nos sociétés de manière exponentielle, tant qu’il y aura suffisamment de flux d’énergie pour le permettre.
La deuxième raison est que le paradigme de la croissance et du progrès à tout prix se perpétue par le jeu de la sélection automatique de ses acteurs. Dès le plus jeune âge, ceux qui semblent être les plus aptes à accepter le système et à le perpétuer sont promus par leurs pairs. Ils deviendront à leur tour ceux qui sélectionneront les générations suivantes et ainsi de suite. En d’autres termes, tout comme dans une religion, le système s’auto entretien grâce à ceux qui en forment l’élite et qui, peut-être honnêtement et ingénument, sont persuadés qu’il n’y a pas d’autres systèmes possibles.
En conséquence, parce que le monde académique est le catalyseur du progrès et donc de la croissance économique, il ne peut être en mesure d'évaluer la vision la plus probable de l’avenir de notre civilisation.
Alors qui donc pourrait le faire ? Que peut-on proposer pour se sortir de cette ornière?
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