Point final
Ma propre vision du problème est la suivante:
Bien que j’aie passé une partie de ma vie professionnelle à faire des modèles mathématiques, je pense que, lorsqu’ils sont appliqués à des systèmes complexes comme la Nature ou même à un être biologique, leurs résultats doivent être interprétés avec la plus grande circonspection (voir explication ici ).
Pour ma part, j’ai choisi d’aborder le problème du climat d’une autre manière, plus qualitative que quantitative. Mon approche se base sur le fait que dans la Nature tout est lié et que tout agit sur tout avec plus ou moins d’ampleur. Si on accepte ce point de vue, on doit alors admettre que le climat est lié à l’état de la biosphère.
Sans aucun doute, il est avéré que l’Homme modifie la biosphère par ses nombreuses et pharaoniques activités industrielles ainsi que celles issues du génie civil, des techniques agricoles et autres (voir le dixième exposé.) Du même coup, puisque biosphère et climat sont liés, ces activités perturbent le climat lequel, à son tour, perturbe l’environnement naturel de différentes manières. Pour ceux que cela intéresse, ils trouveront encore une autre explication sur la relation qui lie les changements climatiques aux changements de la biosphère en cliquant ici. Quantifier cette relation n’a pas plus de sens que de vouloir régler la température moyenne à la surface de la Terre au dixième de degré près simplement en ajustant la quantité de CO2 anthropique injectée dans l’atmosphère.
De nos jours quasi 100% des activités humaines se font grâce aux différentes énergies utiles que le génie humain a réussi à produire à partir des énergies primaires que nous offre la biosphère. Dans le quatrième exposé nous avons vu que toutes transformations d’énergie primaire en énergie utile (quel que soit le type d’énergie primaire utilisé: (fossile, nucléaire, biomasse, éolienne, solaire, etc.) contribuent à modifier, donc à transformer la biosphère. Il en va de même de leurs utilisations qui toutes soutiennent les activités humaines. Ceci nous dit que:
Il n’y a aucune énergie utile qui soit propre.
En conséquence, remplacer les énergies fossiles par d’autres formes d’énergies est non-écologique, tant que le flux total d’énergie reste le même car:
C’est le total des activités humaines passées et présentes soutenues par les énergies utiles, quelles que soient leurs origines, qui modifie notre biosphère et donc aussi notre climat.
Il est donc incorrecte de laisser entendre aux populations que la perte de diversité végétale, que la disparition d’espèces d’insectes, d’oiseaux et d’animaux sauvages, que l’augmentation de la fréquence des inondations et des incendies de forêts, que le dessèchement des nappes phréatiques, des lacs, rivières et fleuves, que la pollution des sols et des mers, etc., soient imputables en grande partie aux changements climatiques alors qu’il faudrait plutôt y voir le résultat des effets directs et indirects de l’ensemble des activités humaines sur la biosphère.
Ainsi, la transition dite écologique organisée par nos élites n’a vraiment rien d’écologique puisqu’elle repose sur deux stratégies totalement antinomiques écologiquement parlant, à savoir : préserver l’environnement tout en préservant les activités humaines qui soutiennent le bon fonctionnement de notre civilisation.
Il en va de même pour l'accord de Paris puisque cet accord ne vise pas à un meilleur équilibre entre l'Homme et son environnement naturel, ni à la protection de ce dernier puisqu’ils ne s’opposent pas à la croissance de l’économie, c.-à-d. à la croissance des activités humaines soutenues par l’ensemble des énergies utiles, mais seulement à une seule d’entre elles : les énergies fossiles. (Si même cela était possible voir ici et encore ici).
En conclusion : L'accord de Paris décidé lors de la COP 21 en 2015, dont le but est essentiellement de diminuer la quantité de CO2 dans l'atmosphère, principalement en remplaçant les énergies fossiles par des énergies alternatives, ne s’oppose pas à la modification de la biosphère et donc du climat, de la biodiversité, et tous les autres nombreux problèmes liés à cette modification. Ainsi, même appliqués à la lettre, l'accord de Paris risque de ne pas atteindre son objectif tant sur le climat que sur la biodiversité. Pire, en continuant cette politique de "sauvetage de la planète", la biosphère pourrait bien devenir incompatible avec la survie de notre civilisation à relativement court terme.
Il est aussi à noter que la diminution de la consommation d'énergies fossiles toutes catégories n’a pas besoin de l'accord de Paris: cette diminution adviendra de toute façon.
Pour survivre et progresser, notre civilisation industrielle a un besoin de flux toujours croissant, d’énergie et de matières premières qui toutes proviennent directement de notre environnement naturel, de notre biosphère.
La loi des rendements décroissants impose que les flux annuels de l’extraction de toutes richesses dispersées à la surface de la Terre commencent d’abord par augmenter fortement puis, après être passé par un maximum décroissent vers une valeur proche de zéro.
Les énergies fossiles, toutes sortes confondues (tous les types de pétrole, de gaz et de charbon), représentent de nos jours près de 80% de toutes les énergies utiles que nous consommons pour faire croître, fonctionner et entretenir notre civilisation mondialisée. Leurs taux annuels d’extraction ne dérogent pas à la loi des rendements décroissants. Ce qui veut dire que même si actuellement le taux d’extraction global de ce type d’énergie croit encore légèrement, il va probablement commencer à décroitre fortement vers la moitié de ce siècle. De plus, la décroissance de ce taux d’extraction pourrait dépasser les valeurs estimées dans le sixième exposé si la pression des écologistes contre l’utilisation d’énergies fossiles devait se faire efficace.
Afin de maintenir la spirale travail-production-consommation, sans quoi notre civilisation s’effondrerait, il faudra bien compenser ces pertes par d’autres énergies, dites alternatives, comme les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, la fusion nucléaire, la géothermie, la combustion de la biomasse, les éoliennes, les capteurs d’énergies solaires, l’énergie marémotrice, etc. Le septième exposé met en doute que l'ensemble de ces énergies alternatives puissent compenser les pertes annuelles d’énergies fossiles de manière synchrone.
Si elles ne le peuvent pas, alors la civilisation s’installera d’abord dans une récession économique qui en peu de temps se transformera en une dépression économique permanente, s’aggravant constamment jusqu’à l’effondrement définitif de tout le système.
Si on est d’accord avec cette vision des choses alors nous nous trouvons face à la situation suivante.
Si le flux total d’énergies utiles qui permet à notre civilisation d’exister et prospérer devait décroître sensiblement et durablement, soit volontairement, soit parce-que l’industrie n’arriverait pas à compenser de manière synchrone la perte annoncée des flux d’énergies fossiles, alors la civilisation s’autodétruirait.
Si, au contraire, l’industrie était capable d’assurer la croissance permanente des flux d’énergies utiles nécessaires à la survie de notre civilisation, cette dernière s’autodétruirait quand même par l’altération de la biosphère jusqu’au point où cette dernière deviendra incompatible avec la survie de notre civilisation.
Ne serait-ce parce que le dilemme énoncé ci-dessus est sans solution technique, notre civilisation est vouée à s’effondrer tôt ou tard quoi qu’on fasse. Ce n’est donc pas l’avenir de la planète qui est en jeu, comme le clament haut et fort les écologistes, mais bien celui de notre civilisation.
Si, comme il est suspecté dans ce site, l’effondrement est incontournable, il pourrait se faire selon un scénario voisin de celui décrit dans le neuvième exposé.
Au cours des vingt ou trente prochaines années, la population mondiale pourrait encore croître jusqu’à atteindre près de 9 milliards d’individus. Dès les premiers signes d’effondrement des flux d'énergie cette population devrait décroitre jusqu’à un ou deux milliards d’individus en moins d’un siècle. Voir explications dans le 8ème exposé)
Le processus d’effondrement démographique (et du même coup économique) pourrait être encore plus rapide si on tient compte des inévitables, et de plus en plus fréquents, coups de boutoirs portés aux structures vitales de nos sociétés. Citons par exemple :
-Des pandémies virales ou bactériennes à répétition, inhérentes à nos modes d’existence comme celle qui a engendré le Covid-19, mais encore plus mortelles et plus contagieuses comme celle par exemple de la grippe espagnole de 1918.
- Des crises financières mondialisées, comme celle de 1929, et peut être celle qui pourrait survenir bientôt à cause d’une augmentation exponentielle de la masse monétaire et de la dette mondiale déjà bien établie avant la pandémie du Covid-19 mais que cette dernière va encore aggraver.
-De sérieux troubles sociaux dus aux inégalités de plus en plus insoutenables engendrant de grandes manifestations populaires risquant de tourner en révolutions sanglantes pouvant dégénérer en guerres civiles puis en conflit international.
-En outre, notre système de communication satellitaire, le réseau Internet, le réseau de géo positionnement et notre réseau électrique pourraient être sérieusement endommagés si une éruption solaire de l’intensité observée par Richard Carrington en septembre 1859 devait encore avoir lieu, ce qui est loin d’être improbable.
Cependant l’effondrement de notre civilisation n'est en aucun cas la fin du Monde, bien au contraire. C'est simplement la fin d'une civilisation comme l'histoire en a déjà connu plusieurs au cours des derniers millénaires avec la différence notoire qu'il s'agit cette fois d'une civilisation mondialisée.
L’effondrement démographique, économique et industriel de notre civilisation ne se fera pas d’une manière hollywoodienne mais touchera, à des moments différents et de différentes manières, les pays et les individus. Ainsi le processus d’effondrement mondialisé pourrait s’étaler sur plusieurs décennies avec des degrés de gravités variables dans l’espace et dans le temps, ce qui laissera suffisamment de temps à l'homo sapiens de s'adapter aux nouvelles conditions d'existence.
Il est fort probable que les populations et leurs dirigeants auront parfois de la peine à interpréter les premiers symptômes de ce qui pourrait être le début de l’effondrement définitif de leur société. Ils risquent de les interpréter comme des difficultés passagères, de nature non systémique, dues à des mauvaises gestions politiques et économiques du moment, mais que la nouvelle équipe au pouvoir aura vite fait de rectifier. Il est d’ailleurs fort possible qu’en certains points du globe, ce processus d’effondrement définitif a peut-être déjà commencé, sans qu’aucun individu n’y croit vraiment. L’espoir en des jours meilleurs promis par leurs dirigeants empêche les populations de se préparer à un avenir bien éloigné de celui qui leur est promis.
Il est aussi hautement probable que l’effondrement de notre civilisation en un laps de temps aussi court (quelques décennies) conduira nécessairement vers un chaos social généralisé. De par son étendue, son ampleur et sa durée, ce sera globalement la période la plus tragique de l’histoire de l’humanité. Toutefois, au niveau local, cette période ne sera probablement pas ressentie comme beaucoup plus tragique qu’une période de guerre, d’exactions de fanatiques religieux ou politiques, de grandes famines ou d’épidémies ou du rejet de sa communauté par l'ensemble des sociétés. Ce sont pourtant des fléaux encore bien trop fréquents sur la Terre mais dont s’accommode malgré tout l'ensemble de la population mondiale.
Reste-t-il un espoir de pouvoir s’organiser au sein de nos sociétés actuelles pour nous protéger du chaos social post-effondrement?
Je l'avais espéré il y a encore quelques années en proposant l’idée des "Ceremovi" décrite dans la deuxième partie de mon livre "Effondrement puis métamorphose". Aujourd’hui, je doute de la faisabilité de cette idée car il me semble plus possible de faire coexister deux paradigmes sociétaux dans une même communauté sans que les tenants de l’un ou de l’autre ne se fassent la guerre.
Ainsi, je pense qu’il y a peu de chance de voir une institution ou un groupe d'individus trouver et mettre en pratique une stratégie durable pour atténuer les effets d’un chaos mondialisé. La raison principale réside en notre façon ancestrale de penser et d'agir, ainsi que notre difficulté à communiquer pour trouver une solution commune. C'est vrai à tous les niveaux:
Au niveau mondial, les lois économico-industrielles de notre civilisation ont été adoptées par quasi tous les pays de la Terre, ce qui a notablement changé le style de vie de leurs populations. Au total, cela représente presque 200 États comptant près de 8 milliards d’individus. Qu’ils le veuillent ou non, tous ces pays sont liés les uns aux autres par les lois du marché, de la finance et de la dépendance aux technologies. Annoncer maintenant à toutes ces personnes que leur espoir d’une vie meilleure va disparaître et que leurs pays risquent de s’enfoncer dans un chaos, sera très mal perçu. Aucune Institution mondiale, telle l'Onu, ne me semble capable de prendre les mesures nécessaires pour éviter un tel désastre. A mes yeux, vouloir contrôler l’effondrement au niveau mondial n’a pratiquement aucune chance d’aboutir. Pour de nombreuses raisons, l’humanité est et restera incapable de s’accorder sur une stratégie commune pour sauvegarder ce qu’elle a construit et dont elle est si fière. En clair, aucune institution démocratique ou dictatoriale ne sera capable de sauver notre civilisation et d'atténuer le chaos qui en résultera.
Au niveau d’une nation ou même d'une partie de son territoire, toute prédiction d’effondrement dans un avenir plus ou moins proche ne sera pas du tout écoutée par ceux et celles qui ont à résoudre des problèmes bien plus urgents pour eux. Pour les autres, elle sera interprétée différemment selon leur niveau d’instruction, de leurs espoirs et leurs projets de vie, de leur éducation, de leur croyance, de leur sensibilité, de leurs peurs, de leur optimisme ou leur pessimisme. Ainsi, tant qu’il n’y aura pas péril immédiat, il est peu probable qu’une majorité de la population s’accorde sur une stratégie commune, et plus encore sur son application pour éviter la catastrophe annoncée. Quand le péril se concrétisera, il y a de fortes chances que ce soit "le sauve qui peut" qui prévaudra.
Peut-être qu’au niveau individuel il en ira différemment...du moins pour certains.
En France et ailleurs, déjà une poignée de courageux ont choisi volontairement de se détacher de notre paradigme sociétal pour entreprendre et expérimenter d’autres styles de vie plus en accord avec leurs besoins fondamentaux et des lois de la Nature. Probablement que ces gens ne craignent pas trop le futur, ils y sont déjà.
Bien qu’ils méritent notre admiration, bien peu d’entre nous sont prêt à les suivre car, pour le moment, nos existences sont dans l’ensemble bien plus faciles que la leur. En sommes-nous plus heureux pour cela ?
D’autres, les plus anxieux, ont créé des mouvements procurant des conseils et modes d’emplois pour comment survivre et se préparer à un effondrement qui, d’après leurs instincts, devrait survenir quasiment demain. C’est l’approche des survivalistes et des collapsologues.
Depuis 2015, les collapsologues rencontrent de plus en plus d'adeptes parmi un grand nombre de personnes angoissées par le futur. La philosophie de ce mouvement est que, si nous acceptons que tout va s’effondrer alors, nous aurons fait la moitié du chemin de la « rédemption ». Le reste est un travail sur soi-même, basé sur l'entraide, que les collapsologues enseignent dans une pléthore de livres, vidéos, conférences, séminaires, films et lieux d’expérimentations.
L'idée est intéressante mais peut-on vraiment se préparer à l’avance à différents types de menaces dont on ne sait pas où, quand et comment elles nous atteindront, quelles formes elles prendront et dans quel état physique et psychique serons-nous au moment où l'une d'entre elles se présentera?
L’expérience montre que dans tous les désastres certains s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. Pourquoi ? Parce qu’ils s’y sont préparés matériellement, physiquement et psychiquement bien à l'avance? C’est peu probable. Parce qu’ils ont eu plus de chance que les autres ? C’est plus vraisemblable. Mais la chance sourit plus favorablement à ceux qui savent la saisir. Peut-être que ceux qui ont une grande force intérieure, qui savent écouter leur instinct de survie, qui sont opportunistes et qui ont une grande confiance en eux, sont mieux à même de prendre la bonne décision.
Personnellement, je n’ai pas de recette directement applicable pour accepter l’avenir aussi bien que le présent.
Toutefois, afin de préserver notre espèce et bien d'autres en même temps, j'ai la conviction que l’humanité dominante devra, de gré ou de force, modifier radicalement sa manière de penser... et donc sa façon d'agir. Notre paradigme sociétal actuel, entretenu par le monde académique moderne, devra obligatoirement changer. Le ou les nouveaux paradigmes, pour être durables et plus en harmonie avec la Nature, pourraient être guidés par ce que de nombreux penseurs du monde entier nous ont déjà recommandé depuis des siècles. Parmi ces recommandations, il y a par exemple:
-Préférer les richesses intérieures aux richesses matérielles
-Favoriser la compréhension plutôt que la croyance
-Exiger de soi-même et des autres le respect de tous les êtres vivants ainsi que de toutes choses.
-Éviter au mieux toute action qui nous soit suggérée par notre orgueil ou notre ego.
-Privilégier une existence simple afin de tendre vers l’harmonie au sens déjà discuté ici.
-Ne pas faire aux autres ce que nous n'aimerions pas qu'on nous fasse.
-Apprendre à profiter du temps présent.
-etc.
Toutefois, à part pour quelques rares individus, nous sommes dans l’impossibilité de mettre ces préceptes en pratique car ils sont à l'opposé de notre paradigme sociétal. Mais, pour remplacer ce dernier, l'humanité devra probablement passer par la destruction complète de celui qui est le nôtre actuellement. Vu sous cet angle, l’effondrement de notre civilisation pourrait être une aubaine pour l’humanité et pour notre biosphère.
Finalement, le problème écologique ne sera pas résolu par le génie humain mais bien par la Nature.
A part une minorité d’individus, le reste de la population mondiale, en particulier celle qui vit grâce aux technosciences, croit encore dominer la Nature. Néanmoins, malgré tout ce qu’on sait d’Elle aujourd’hui, nous devons admettre que c’est bien le contraire: C’est Elle, la Nature, qui a le contrôle sur notre espèce et sur toutes les autres. Elle le fait à son rythme et à sa manière, qui certes ne sont pas les nôtres, mais qui in fine nous obligera de gré ou de force à nous y soumettre.
Ainsi, après le chaos, il faut s’attendre à ce que l’œuvre de l’Homme civilisé va se déliter assez rapidement. Par exemple, les espaces aujourd’hui dédiés à l’agriculture intensive vont petit à petit disparaître au profit de la forêt, de la garrigue ou de la savane. Le manque de flux d’énergie et de matière première (ce qui revient à dire le manque d'esclaves énergétiques), ainsi que le manque de main d’œuvre qualifiée due à la chute démographique, ne permettront plus d’entretenir correctement nos mégalopoles et leurs réseaux de distribution d'électricité, d'eau potable et d'assainissement. Pour les mêmes raisons, plusieurs barrages hydroélectriques, des centrales nucléaires, des routes, des ponts, des tunnels, et autres constructions vont tomber en ruine laissant des régions entières sinistrées empêchant les humains d’y vivre en sécurité. Simultanément, de plus en plus de cours d’eau vont retrouver leur liberté, détruisant des habitats humains tout en favorisant le retour de la faune et la flore qui s’y rattachaient auparavant.
La grande chute démographique humaine et la perte des esclaves énergétiques vont relâcher la pression que notre espèce exerce actuellement sur la biosphère. De nombreuses espèces animales et végétales pourront alors se reconstituer et se redévelopper. En un mot la biosphère retrouvera un équilibre dans lequel chaque espèce, dont l’homo sapiens, trouvera ou retrouvera la juste place qui lui revient au sein de la chaine alimentaire.
Une fois le chaos passé, les humains vivront probablement au sein de différentes et variées petites communautés, éparpillées à la surface du globe. Ils auront obligatoirement des modes de vies simples mais qui ne sont en aucun cas exempts des valeurs essentielles comme l’amour, l’amitié, la joie et autres.
Comment évoluera l’Humanité par la suite reste et restera encore pour longtemps une inconnue. Est-ce que l’homo sapiens gardera en mémoire la tragédie qui s’annonce et fera preuve par la suite de plus d’humilité et de respect envers la Nature? Ce serait souhaitable pour notre espèce et toutes les autres.
Voilà, mon travail s'arrête là. Son contenu ne reflète que ma propre démarche intellectuelle que je pense avoir mené avec la plus grande honnêteté intellectuelle, sans aucune arrière-pensée, sans pression, sans obligation de résultat, sans nécessité pour subvenir à mes besoins, bien que tout ceci, je vous l'accorde, n'est pas nécessairement la garantie que ses conclusions soient correctes pour autant. Toutefois, puisque la thèse présentée ici est en contradiction avec le consensus qui a, par exemple, conduit à l'accord de Paris, elle mérite d'être discutée et à la limite subir le test de réfutation.
Ce travail étant totalement libre de droit, chacun et chacune peut en faire ce qu'il veut sans même m'en demander l'autorisation.
Bien que j’aie passé une partie de ma vie professionnelle à faire des modèles mathématiques, je pense que, lorsqu’ils sont appliqués à des systèmes complexes comme la Nature ou même à un être biologique, leurs résultats doivent être interprétés avec la plus grande circonspection (voir explication ici ).
Pour ma part, j’ai choisi d’aborder le problème du climat d’une autre manière, plus qualitative que quantitative. Mon approche se base sur le fait que dans la Nature tout est lié et que tout agit sur tout avec plus ou moins d’ampleur. Si on accepte ce point de vue, on doit alors admettre que le climat est lié à l’état de la biosphère.
Sans aucun doute, il est avéré que l’Homme modifie la biosphère par ses nombreuses et pharaoniques activités industrielles ainsi que celles issues du génie civil, des techniques agricoles et autres (voir le dixième exposé.) Du même coup, puisque biosphère et climat sont liés, ces activités perturbent le climat lequel, à son tour, perturbe l’environnement naturel de différentes manières. Pour ceux que cela intéresse, ils trouveront encore une autre explication sur la relation qui lie les changements climatiques aux changements de la biosphère en cliquant ici. Quantifier cette relation n’a pas plus de sens que de vouloir régler la température moyenne à la surface de la Terre au dixième de degré près simplement en ajustant la quantité de CO2 anthropique injectée dans l’atmosphère.
De nos jours quasi 100% des activités humaines se font grâce aux différentes énergies utiles que le génie humain a réussi à produire à partir des énergies primaires que nous offre la biosphère. Dans le quatrième exposé nous avons vu que toutes transformations d’énergie primaire en énergie utile (quel que soit le type d’énergie primaire utilisé: (fossile, nucléaire, biomasse, éolienne, solaire, etc.) contribuent à modifier, donc à transformer la biosphère. Il en va de même de leurs utilisations qui toutes soutiennent les activités humaines. Ceci nous dit que:
Il n’y a aucune énergie utile qui soit propre.
En conséquence, remplacer les énergies fossiles par d’autres formes d’énergies est non-écologique, tant que le flux total d’énergie reste le même car:
C’est le total des activités humaines passées et présentes soutenues par les énergies utiles, quelles que soient leurs origines, qui modifie notre biosphère et donc aussi notre climat.
Il est donc incorrecte de laisser entendre aux populations que la perte de diversité végétale, que la disparition d’espèces d’insectes, d’oiseaux et d’animaux sauvages, que l’augmentation de la fréquence des inondations et des incendies de forêts, que le dessèchement des nappes phréatiques, des lacs, rivières et fleuves, que la pollution des sols et des mers, etc., soient imputables en grande partie aux changements climatiques alors qu’il faudrait plutôt y voir le résultat des effets directs et indirects de l’ensemble des activités humaines sur la biosphère.
Ainsi, la transition dite écologique organisée par nos élites n’a vraiment rien d’écologique puisqu’elle repose sur deux stratégies totalement antinomiques écologiquement parlant, à savoir : préserver l’environnement tout en préservant les activités humaines qui soutiennent le bon fonctionnement de notre civilisation.
Il en va de même pour l'accord de Paris puisque cet accord ne vise pas à un meilleur équilibre entre l'Homme et son environnement naturel, ni à la protection de ce dernier puisqu’ils ne s’opposent pas à la croissance de l’économie, c.-à-d. à la croissance des activités humaines soutenues par l’ensemble des énergies utiles, mais seulement à une seule d’entre elles : les énergies fossiles. (Si même cela était possible voir ici et encore ici).
En conclusion : L'accord de Paris décidé lors de la COP 21 en 2015, dont le but est essentiellement de diminuer la quantité de CO2 dans l'atmosphère, principalement en remplaçant les énergies fossiles par des énergies alternatives, ne s’oppose pas à la modification de la biosphère et donc du climat, de la biodiversité, et tous les autres nombreux problèmes liés à cette modification. Ainsi, même appliqués à la lettre, l'accord de Paris risque de ne pas atteindre son objectif tant sur le climat que sur la biodiversité. Pire, en continuant cette politique de "sauvetage de la planète", la biosphère pourrait bien devenir incompatible avec la survie de notre civilisation à relativement court terme.
Il est aussi à noter que la diminution de la consommation d'énergies fossiles toutes catégories n’a pas besoin de l'accord de Paris: cette diminution adviendra de toute façon.
Pour survivre et progresser, notre civilisation industrielle a un besoin de flux toujours croissant, d’énergie et de matières premières qui toutes proviennent directement de notre environnement naturel, de notre biosphère.
La loi des rendements décroissants impose que les flux annuels de l’extraction de toutes richesses dispersées à la surface de la Terre commencent d’abord par augmenter fortement puis, après être passé par un maximum décroissent vers une valeur proche de zéro.
Les énergies fossiles, toutes sortes confondues (tous les types de pétrole, de gaz et de charbon), représentent de nos jours près de 80% de toutes les énergies utiles que nous consommons pour faire croître, fonctionner et entretenir notre civilisation mondialisée. Leurs taux annuels d’extraction ne dérogent pas à la loi des rendements décroissants. Ce qui veut dire que même si actuellement le taux d’extraction global de ce type d’énergie croit encore légèrement, il va probablement commencer à décroitre fortement vers la moitié de ce siècle. De plus, la décroissance de ce taux d’extraction pourrait dépasser les valeurs estimées dans le sixième exposé si la pression des écologistes contre l’utilisation d’énergies fossiles devait se faire efficace.
Afin de maintenir la spirale travail-production-consommation, sans quoi notre civilisation s’effondrerait, il faudra bien compenser ces pertes par d’autres énergies, dites alternatives, comme les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, la fusion nucléaire, la géothermie, la combustion de la biomasse, les éoliennes, les capteurs d’énergies solaires, l’énergie marémotrice, etc. Le septième exposé met en doute que l'ensemble de ces énergies alternatives puissent compenser les pertes annuelles d’énergies fossiles de manière synchrone.
Si elles ne le peuvent pas, alors la civilisation s’installera d’abord dans une récession économique qui en peu de temps se transformera en une dépression économique permanente, s’aggravant constamment jusqu’à l’effondrement définitif de tout le système.
Si on est d’accord avec cette vision des choses alors nous nous trouvons face à la situation suivante.
Si le flux total d’énergies utiles qui permet à notre civilisation d’exister et prospérer devait décroître sensiblement et durablement, soit volontairement, soit parce-que l’industrie n’arriverait pas à compenser de manière synchrone la perte annoncée des flux d’énergies fossiles, alors la civilisation s’autodétruirait.
Si, au contraire, l’industrie était capable d’assurer la croissance permanente des flux d’énergies utiles nécessaires à la survie de notre civilisation, cette dernière s’autodétruirait quand même par l’altération de la biosphère jusqu’au point où cette dernière deviendra incompatible avec la survie de notre civilisation.
Ne serait-ce parce que le dilemme énoncé ci-dessus est sans solution technique, notre civilisation est vouée à s’effondrer tôt ou tard quoi qu’on fasse. Ce n’est donc pas l’avenir de la planète qui est en jeu, comme le clament haut et fort les écologistes, mais bien celui de notre civilisation.
Si, comme il est suspecté dans ce site, l’effondrement est incontournable, il pourrait se faire selon un scénario voisin de celui décrit dans le neuvième exposé.
Au cours des vingt ou trente prochaines années, la population mondiale pourrait encore croître jusqu’à atteindre près de 9 milliards d’individus. Dès les premiers signes d’effondrement des flux d'énergie cette population devrait décroitre jusqu’à un ou deux milliards d’individus en moins d’un siècle. Voir explications dans le 8ème exposé)
Le processus d’effondrement démographique (et du même coup économique) pourrait être encore plus rapide si on tient compte des inévitables, et de plus en plus fréquents, coups de boutoirs portés aux structures vitales de nos sociétés. Citons par exemple :
-Des pandémies virales ou bactériennes à répétition, inhérentes à nos modes d’existence comme celle qui a engendré le Covid-19, mais encore plus mortelles et plus contagieuses comme celle par exemple de la grippe espagnole de 1918.
- Des crises financières mondialisées, comme celle de 1929, et peut être celle qui pourrait survenir bientôt à cause d’une augmentation exponentielle de la masse monétaire et de la dette mondiale déjà bien établie avant la pandémie du Covid-19 mais que cette dernière va encore aggraver.
-De sérieux troubles sociaux dus aux inégalités de plus en plus insoutenables engendrant de grandes manifestations populaires risquant de tourner en révolutions sanglantes pouvant dégénérer en guerres civiles puis en conflit international.
-En outre, notre système de communication satellitaire, le réseau Internet, le réseau de géo positionnement et notre réseau électrique pourraient être sérieusement endommagés si une éruption solaire de l’intensité observée par Richard Carrington en septembre 1859 devait encore avoir lieu, ce qui est loin d’être improbable.
Cependant l’effondrement de notre civilisation n'est en aucun cas la fin du Monde, bien au contraire. C'est simplement la fin d'une civilisation comme l'histoire en a déjà connu plusieurs au cours des derniers millénaires avec la différence notoire qu'il s'agit cette fois d'une civilisation mondialisée.
L’effondrement démographique, économique et industriel de notre civilisation ne se fera pas d’une manière hollywoodienne mais touchera, à des moments différents et de différentes manières, les pays et les individus. Ainsi le processus d’effondrement mondialisé pourrait s’étaler sur plusieurs décennies avec des degrés de gravités variables dans l’espace et dans le temps, ce qui laissera suffisamment de temps à l'homo sapiens de s'adapter aux nouvelles conditions d'existence.
Il est fort probable que les populations et leurs dirigeants auront parfois de la peine à interpréter les premiers symptômes de ce qui pourrait être le début de l’effondrement définitif de leur société. Ils risquent de les interpréter comme des difficultés passagères, de nature non systémique, dues à des mauvaises gestions politiques et économiques du moment, mais que la nouvelle équipe au pouvoir aura vite fait de rectifier. Il est d’ailleurs fort possible qu’en certains points du globe, ce processus d’effondrement définitif a peut-être déjà commencé, sans qu’aucun individu n’y croit vraiment. L’espoir en des jours meilleurs promis par leurs dirigeants empêche les populations de se préparer à un avenir bien éloigné de celui qui leur est promis.
Il est aussi hautement probable que l’effondrement de notre civilisation en un laps de temps aussi court (quelques décennies) conduira nécessairement vers un chaos social généralisé. De par son étendue, son ampleur et sa durée, ce sera globalement la période la plus tragique de l’histoire de l’humanité. Toutefois, au niveau local, cette période ne sera probablement pas ressentie comme beaucoup plus tragique qu’une période de guerre, d’exactions de fanatiques religieux ou politiques, de grandes famines ou d’épidémies ou du rejet de sa communauté par l'ensemble des sociétés. Ce sont pourtant des fléaux encore bien trop fréquents sur la Terre mais dont s’accommode malgré tout l'ensemble de la population mondiale.
Reste-t-il un espoir de pouvoir s’organiser au sein de nos sociétés actuelles pour nous protéger du chaos social post-effondrement?
Je l'avais espéré il y a encore quelques années en proposant l’idée des "Ceremovi" décrite dans la deuxième partie de mon livre "Effondrement puis métamorphose". Aujourd’hui, je doute de la faisabilité de cette idée car il me semble plus possible de faire coexister deux paradigmes sociétaux dans une même communauté sans que les tenants de l’un ou de l’autre ne se fassent la guerre.
Ainsi, je pense qu’il y a peu de chance de voir une institution ou un groupe d'individus trouver et mettre en pratique une stratégie durable pour atténuer les effets d’un chaos mondialisé. La raison principale réside en notre façon ancestrale de penser et d'agir, ainsi que notre difficulté à communiquer pour trouver une solution commune. C'est vrai à tous les niveaux:
Au niveau mondial, les lois économico-industrielles de notre civilisation ont été adoptées par quasi tous les pays de la Terre, ce qui a notablement changé le style de vie de leurs populations. Au total, cela représente presque 200 États comptant près de 8 milliards d’individus. Qu’ils le veuillent ou non, tous ces pays sont liés les uns aux autres par les lois du marché, de la finance et de la dépendance aux technologies. Annoncer maintenant à toutes ces personnes que leur espoir d’une vie meilleure va disparaître et que leurs pays risquent de s’enfoncer dans un chaos, sera très mal perçu. Aucune Institution mondiale, telle l'Onu, ne me semble capable de prendre les mesures nécessaires pour éviter un tel désastre. A mes yeux, vouloir contrôler l’effondrement au niveau mondial n’a pratiquement aucune chance d’aboutir. Pour de nombreuses raisons, l’humanité est et restera incapable de s’accorder sur une stratégie commune pour sauvegarder ce qu’elle a construit et dont elle est si fière. En clair, aucune institution démocratique ou dictatoriale ne sera capable de sauver notre civilisation et d'atténuer le chaos qui en résultera.
Au niveau d’une nation ou même d'une partie de son territoire, toute prédiction d’effondrement dans un avenir plus ou moins proche ne sera pas du tout écoutée par ceux et celles qui ont à résoudre des problèmes bien plus urgents pour eux. Pour les autres, elle sera interprétée différemment selon leur niveau d’instruction, de leurs espoirs et leurs projets de vie, de leur éducation, de leur croyance, de leur sensibilité, de leurs peurs, de leur optimisme ou leur pessimisme. Ainsi, tant qu’il n’y aura pas péril immédiat, il est peu probable qu’une majorité de la population s’accorde sur une stratégie commune, et plus encore sur son application pour éviter la catastrophe annoncée. Quand le péril se concrétisera, il y a de fortes chances que ce soit "le sauve qui peut" qui prévaudra.
Peut-être qu’au niveau individuel il en ira différemment...du moins pour certains.
En France et ailleurs, déjà une poignée de courageux ont choisi volontairement de se détacher de notre paradigme sociétal pour entreprendre et expérimenter d’autres styles de vie plus en accord avec leurs besoins fondamentaux et des lois de la Nature. Probablement que ces gens ne craignent pas trop le futur, ils y sont déjà.
Bien qu’ils méritent notre admiration, bien peu d’entre nous sont prêt à les suivre car, pour le moment, nos existences sont dans l’ensemble bien plus faciles que la leur. En sommes-nous plus heureux pour cela ?
D’autres, les plus anxieux, ont créé des mouvements procurant des conseils et modes d’emplois pour comment survivre et se préparer à un effondrement qui, d’après leurs instincts, devrait survenir quasiment demain. C’est l’approche des survivalistes et des collapsologues.
Depuis 2015, les collapsologues rencontrent de plus en plus d'adeptes parmi un grand nombre de personnes angoissées par le futur. La philosophie de ce mouvement est que, si nous acceptons que tout va s’effondrer alors, nous aurons fait la moitié du chemin de la « rédemption ». Le reste est un travail sur soi-même, basé sur l'entraide, que les collapsologues enseignent dans une pléthore de livres, vidéos, conférences, séminaires, films et lieux d’expérimentations.
L'idée est intéressante mais peut-on vraiment se préparer à l’avance à différents types de menaces dont on ne sait pas où, quand et comment elles nous atteindront, quelles formes elles prendront et dans quel état physique et psychique serons-nous au moment où l'une d'entre elles se présentera?
L’expérience montre que dans tous les désastres certains s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. Pourquoi ? Parce qu’ils s’y sont préparés matériellement, physiquement et psychiquement bien à l'avance? C’est peu probable. Parce qu’ils ont eu plus de chance que les autres ? C’est plus vraisemblable. Mais la chance sourit plus favorablement à ceux qui savent la saisir. Peut-être que ceux qui ont une grande force intérieure, qui savent écouter leur instinct de survie, qui sont opportunistes et qui ont une grande confiance en eux, sont mieux à même de prendre la bonne décision.
Personnellement, je n’ai pas de recette directement applicable pour accepter l’avenir aussi bien que le présent.
Toutefois, afin de préserver notre espèce et bien d'autres en même temps, j'ai la conviction que l’humanité dominante devra, de gré ou de force, modifier radicalement sa manière de penser... et donc sa façon d'agir. Notre paradigme sociétal actuel, entretenu par le monde académique moderne, devra obligatoirement changer. Le ou les nouveaux paradigmes, pour être durables et plus en harmonie avec la Nature, pourraient être guidés par ce que de nombreux penseurs du monde entier nous ont déjà recommandé depuis des siècles. Parmi ces recommandations, il y a par exemple:
-Préférer les richesses intérieures aux richesses matérielles
-Favoriser la compréhension plutôt que la croyance
-Exiger de soi-même et des autres le respect de tous les êtres vivants ainsi que de toutes choses.
-Éviter au mieux toute action qui nous soit suggérée par notre orgueil ou notre ego.
-Privilégier une existence simple afin de tendre vers l’harmonie au sens déjà discuté ici.
-Ne pas faire aux autres ce que nous n'aimerions pas qu'on nous fasse.
-Apprendre à profiter du temps présent.
-etc.
Toutefois, à part pour quelques rares individus, nous sommes dans l’impossibilité de mettre ces préceptes en pratique car ils sont à l'opposé de notre paradigme sociétal. Mais, pour remplacer ce dernier, l'humanité devra probablement passer par la destruction complète de celui qui est le nôtre actuellement. Vu sous cet angle, l’effondrement de notre civilisation pourrait être une aubaine pour l’humanité et pour notre biosphère.
Finalement, le problème écologique ne sera pas résolu par le génie humain mais bien par la Nature.
A part une minorité d’individus, le reste de la population mondiale, en particulier celle qui vit grâce aux technosciences, croit encore dominer la Nature. Néanmoins, malgré tout ce qu’on sait d’Elle aujourd’hui, nous devons admettre que c’est bien le contraire: C’est Elle, la Nature, qui a le contrôle sur notre espèce et sur toutes les autres. Elle le fait à son rythme et à sa manière, qui certes ne sont pas les nôtres, mais qui in fine nous obligera de gré ou de force à nous y soumettre.
Ainsi, après le chaos, il faut s’attendre à ce que l’œuvre de l’Homme civilisé va se déliter assez rapidement. Par exemple, les espaces aujourd’hui dédiés à l’agriculture intensive vont petit à petit disparaître au profit de la forêt, de la garrigue ou de la savane. Le manque de flux d’énergie et de matière première (ce qui revient à dire le manque d'esclaves énergétiques), ainsi que le manque de main d’œuvre qualifiée due à la chute démographique, ne permettront plus d’entretenir correctement nos mégalopoles et leurs réseaux de distribution d'électricité, d'eau potable et d'assainissement. Pour les mêmes raisons, plusieurs barrages hydroélectriques, des centrales nucléaires, des routes, des ponts, des tunnels, et autres constructions vont tomber en ruine laissant des régions entières sinistrées empêchant les humains d’y vivre en sécurité. Simultanément, de plus en plus de cours d’eau vont retrouver leur liberté, détruisant des habitats humains tout en favorisant le retour de la faune et la flore qui s’y rattachaient auparavant.
La grande chute démographique humaine et la perte des esclaves énergétiques vont relâcher la pression que notre espèce exerce actuellement sur la biosphère. De nombreuses espèces animales et végétales pourront alors se reconstituer et se redévelopper. En un mot la biosphère retrouvera un équilibre dans lequel chaque espèce, dont l’homo sapiens, trouvera ou retrouvera la juste place qui lui revient au sein de la chaine alimentaire.
Une fois le chaos passé, les humains vivront probablement au sein de différentes et variées petites communautés, éparpillées à la surface du globe. Ils auront obligatoirement des modes de vies simples mais qui ne sont en aucun cas exempts des valeurs essentielles comme l’amour, l’amitié, la joie et autres.
Comment évoluera l’Humanité par la suite reste et restera encore pour longtemps une inconnue. Est-ce que l’homo sapiens gardera en mémoire la tragédie qui s’annonce et fera preuve par la suite de plus d’humilité et de respect envers la Nature? Ce serait souhaitable pour notre espèce et toutes les autres.
Voilà, mon travail s'arrête là. Son contenu ne reflète que ma propre démarche intellectuelle que je pense avoir mené avec la plus grande honnêteté intellectuelle, sans aucune arrière-pensée, sans pression, sans obligation de résultat, sans nécessité pour subvenir à mes besoins, bien que tout ceci, je vous l'accorde, n'est pas nécessairement la garantie que ses conclusions soient correctes pour autant. Toutefois, puisque la thèse présentée ici est en contradiction avec le consensus qui a, par exemple, conduit à l'accord de Paris, elle mérite d'être discutée et à la limite subir le test de réfutation.
Ce travail étant totalement libre de droit, chacun et chacune peut en faire ce qu'il veut sans même m'en demander l'autorisation.
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