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Voici une proposition : Pourquoi ne pas nommer dans un maximum de pays des groupes de recherche nationaux, mais non gouvernemental, indépendants de toutes institutions déjà existantes, chargés de résoudre ce problème particulier ?
Ces groupes de recherche devraient avoir des contrats à durée limitée, de l’ordre de 5 ans, probablement suffisants pour répondre à la question suivante:
En l'absence de tout événement positif imprévisible (comme une improbable découverte) ou des événements négatifs (comme une guerre mondiale ou un cataclysme indépendant de l’activité humaine) et en tenant compte de tout ce qui pourrait être raisonnablement entrepris pour éviter l’effondrement de notre civilisation, quelle serait le risque que ce dernier intervienne tout de même au cours de ce siècle?
La dépense pécuniaire de chaque pays participant à cette étude devrait être négligeable.
A noter qu’il est de la plus haute importance que ces groupes de recherche travaillent sans pression, ni ingérence politique, économique, industrielle, militaire et religieuse. Pour éviter tout biais de conflits d’intérêts, cette recherche devrait être financée par un prélèvement direct et obligatoire sur les impôts. Aucune autre source de financement ne devra être acceptée. Ces groupes de recherche devraient être composés de personnes compétentes, capables de s'éloigner des paradigmes et des idées préconçues, être muni d’un solide bon sens et être capables de travailler en équipe sans esprit de compétition. Ils devront avoir l’humilité d’aller voir des spécialistes chaque fois qu’ils ont un doute sur un problème. Ils seront choisis sans aucune discrimination d’état civil, d’âge, de nationalité, d’ethnie ou de confession. Tous les participants, universitaires ou pas, devraient être reconnus comme compétents, courageux, incorruptibles, dotés d'un faible ego et d'une honnêteté intellectuelle au-dessus de la normale. Les techniques modernes d'embauche, pratiquées par les ressources humaines, sont maintenant assez sophistiquées pour faire ce type de sélection.
L’existence de ces groupes de recherches devrait être connue du grand public mais pas l’identité de ses membres lesquels ne seront pas autorisés à s’exprimer directement et personnellement dans les médias, ni écrire de livre à titre personnel. La hiérarchie au sein de ces groupes serait telle qu’aucun membre n’aura la possibilité de s’imposer autrement que par la valeur de ses idées et le respect de celles des autres. Il serait souhaitable que la communication entre les membres de ces groupes et ce groupe avec les autorités extérieures se fasse selon les préceptes suggérés ici. Toutes ces mesures étant de favoriser la confiance que les gouvernements, les élites et la population pourront porter au travail de ces chercheurs.
A la fin de la durée de leur contrat de travail (par exemple 5 ans) chaque groupe national de recherche devrait justifier sa prévision, mais sa réponse définitive devra prendre une forme simple. Il suffira de caractériser le risque d’un effondrement par les adjectifs : improbable, probable ou très probable.
Ces groupes de recherche auront pour mission de guider les dirigeants de leur pays à se faire une idée non biaisée de l’état de notre civilisation et de son risque d’effondrement à long, moyen et court terme. Ils n’auraient toutefois aucun pouvoir décisionnaire. Seul l’État pourra rendre publique le résultat de ces recherches. Bien sûr, il sera objecté que bien des gouvernements risquent de ne pas dévoiler à leur peuple les conclusions de leurs groupes de travail pour différentes raisons. Cependant, le fait que plusieurs gouvernements aient participé à cette évaluation et par le fait que les conclusions de ces groupes de travail sont simples et peu sujettes à la polémique, (effondrement improbable, probable ou très probable), feront indubitablement transparaître une conclusion au niveau mondiale.
Il faut s’attendre à ce que pas tous les groupes de recherche des différents pays n’arrivent exactement à la même évaluation. Cependant, si un grand nombre de pays participent à cette évaluation, il devrait être possible d'évaluer globalement le risque d'une telle catastrophe avec un niveau de confiance suffisant pour décider si les critères du principe de précaution doivent s'appliquer ou non.
Trois cas de figure pourront se présenter :
1°) la réponse globale est: improbable. Dans ce cas, il n’y aurait en principe aucune raison de changer quoi que ce soit à court terme. Reste toutefois à déterminer si les visions du future des scientifiques de pointe sont d’une part vraiment applicables et d’autre part si elles conduiront l’humanité vers un avenir souhaitable pour la majorité des peuples.
2°) la réponse globale est: probable. Ce qui signifie que l'avenir de notre civilisation demeurerait incertain et pourrait même s’effondrer avant la fin de ce siècle si rien n’était entrepris au plus vite à travers le monde. L'ensemble des États devrait alors commencer dès maintenant à envisager sérieusement un plan B pour éviter un effondrement ou, si démontré inévitable, en atténuer les conséquences. Le plan B sera d’autant plus difficile que, compte tenu des différences nationales, aucun changement ne pourra se faire simultanément et uniformément au niveau mondial, par exemple par le biais de lois érigées par un gouvernement ou une gouvernance mondiale. Cela détruirait la diversité des peuples, la diversité de la pensée et la diversité des besoins réels, ce qui est à l’opposé de ce qu’il faudrait faire. Il faut bien réaliser qu’il n’est pas possible de déplacer une montagne en appliquant une très grande force sur elle. La montagne ne peut être déplacée au mieux que morceaux par morceaux. Cela demande une organisation, une coordination et du temps. Il faudra certainement procéder aussi de la sorte pour changer nos mentalités et notre façon de penser, cause de tous nos problèmes. L’orientation générale des changements devra néanmoins être mondiale. Elle devra très probablement aller dans le sens d’existences simples, c'est-à-dire peu complexes, ce qui ne signifie pas rustres ou désagréables. Jacques Niederer, dans son livre « Effondrement puis métamorphose » s’aventure à proposer une voie allant dans cette direction. C’est le concept des CEREMOVI. (Voir lectures suggérées). Il y a certainement encore bien d’autres voies à explorer. Toutefois, avant d’entreprendre quoi que ce soit et dans la hâte, il va falloir que la classe dirigeante et les populations s’intéressent activement au défi qui nous attend, pèsent et sous pèsent les suggestions, en se hâtant lentement mais sûrement afin de trouver la meilleure stratégie et surtout l’appliquer. Il n’y aura pas de coup d’essai.
3°) la réponse globale est: très probable et pourrait même survenir dans un délai aussi court que 20 ou 40 ans. La situation devient alors extrêmement grave. La discrétion des groupes de recherches sur l’avancement de leurs travaux et sur l’obligation d’en rendre compte seulement à leur commanditaire, à savoir l’État, trouvera là toute sa justification.
En effet, imaginons un instant que la population mondiale apprenne que la grande majorité des groupes de recherches mentionnés plus haut, arrive à la conclusion que notre civilisation va s’écrouler à très court terme quoi qu’on entreprenne maintenant. Supposons encore que la majorité y croit vraiment. Quelle sera la réaction du monde civilisé? Très vraisemblablement une perte de confiance immédiate en l’avenir se traduisant par un arrêt brusque des prêts bancaires, des désirs d’entreprendre quoi que ce soit, et d’une sorte de panique dans les populations ne sachant plus de quoi ils vont vivre. Cette seule annonce ne servirait qu’à déclencher prématurément l’effondrement de notre civilisation conduisant pour sûr à un chaos généralisé. (Voir le 9ième exposé). Les États, ni personne ne pourrait plus en atténuer les effets. Seuls peut-être les individus ayant un grand pouvoir de résilience et d’adaptation pourront survivre à cette tragédie comme le suggère Chris Martenson ou Carolyn Baker (Voir lectures suggérées)
Que devrait alors faire les États en possession d’un tel pronostique à part le tenir secret, si même cela était encore possible. L’auteur n’a aucune proposition sinon qu’ils fassent ensemble tout ce qui est en leur pouvoir pour reculer le plus possible l’effondrement, non plus pour l’éviter mais pour trouver d’éventuelle solutions afin de ralentir et atténuer le plus possible un chaos post effondrement.
Quel que soit la réponse globale, les questions qui se posent alors sont les suivantes : Les structures politiques de nos sociétés complexes permettront-elles de trouver des chefs d’État capables de gérer le devenir de notre civilisation? Les populations habituées pour la plupart à des systèmes démocratiques sauront-elles coopérer ou les verra-t-on se déchirer dans des révolutions sanguinaires?
Pour l’heure il est inutile de faire des spéculations anxiogènes sur de ce qui pourrait arriver et ce qui devrait être fait tant que nous n’aurons pas un diagnostic précis et largement admis par les communautés scientifiques, économiques et politiques sur les risques d’effondrement à court ou moyen terme.
Qui pourrait mettre en place de tels groupes et qui pourrait les inciter à le faire?
Comme réponse nous pourrions suggérer: les élus politiques sous la pression démocratique de leur population. Reste à savoir comment les inciter à mettre sur pied de tels groupes de recherche ?
Voici quelques pistes:
Pour garantir la neutralité, l'indépendance et l'impartialité de ces groupes de recherche, ces derniers devraient être financés, comme cela a été suggéré plus haut, non pas par un gouvernement, mais par l’État-Nation, c'est-à-dire par un prélèvement direct sur les impôts nationaux, indépendamment de la tendance politique de son gouvernement.
La nomination des chercheurs, bien qu'encore discutable, pourrait se faire par un bureau national ou international de "sages" chargé d'évaluer la qualité des chercheurs.
Ces deux conditions impliquent la participation des élus du peuple. Cependant, il est fort probable que ces derniers n'auront aucune raison de prendre spontanément l'initiative de créer de tels groupes de recherche si aucune pression ne les incite à le faire. C’est tout à fait compréhensible étant donné qu’ils doivent se concentrer en priorité sur les affaires courantes.
Peut-on espérer que cette pression vienne de leurs administrés ?
A priori il y a peu de chances que, dans l'état d'esprit actuel des populations, ces dernières se mobilisent spontanément pour une telle requête. Le souci majeur des populations se situe dans le "ici, maintenant et pour moi" plutôt que « dans l’avenir, l’ailleurs et les autres ». De plus, pour la grande majorité d'entre elles, la vision présentée dans ces exposés n'est pas agréable à entendre. Elle arrive au plus mauvais moment, au milieu de graves crises politiques, sociales, économiques et financières. Elle détruit les inclinations à rêver d'un avenir prometteur pour nos enfants et pour les enfants de ces derniers. Cet espoir est parfaitement légitime pour tout parent. La réaction normale et immédiate est donc de douter fortement de ce présage de mauvais augure et de préférer croire aux promesses d'amélioration de notre qualité de vie en souscrivant à l’idée agréable d’un développement durable, si généreusement martelée par les politiciens, les scientifiques et les médias.
La difficulté de convaincre les foules à s'intéresser au futur de l'humanité va à l'opposé de la tendance naturelle de l’Homme civilisé. Ce dernier a en effet une grande difficulté à se projeter dans un avenir autre que celui de ses fantasmes ou de ses intérêts particuliers. Plus l'avenir est sombre et plus la tendance est de rechercher des plaisirs immédiats et autres échappatoires. Notre mental est ainsi fait qu'un danger éloigné, même très important, a peu de poids comparé à ce qu’il se passe aujourd’hui. Une petite menace nous concernant directement prend nettement le dessus sur celle très grave menaçant l'entière communauté. En d’autres termes, le comportement de l’Homme est plus guidé par ses émotions, et ses croyances en un improbable miracle salvateur qu’à prendre des mesures pénibles pour éviter ou atténuer une catastrophe hautement probable. Tous ces comportements humains sont parfaitement normaux et nous devons les accepter. Toutefois ils ne vont pas dans le bon sens pour nous protéger des conséquences d'un effondrement probable de notre civilisation.
Néanmoins ce qui vient d'être dit concerne les populations en général. Cependant il y a toujours eu et il y aura toujours des minorités d'individus, plus lucides, plus altruistes, moins égoïstes que la moyenne, dotées en plus d'esprits libres, courageux et entreprenants. Elles sont formées de femmes et d'hommes jeunes, mûrs ou âgés appartenant à toutes les classes sociales et culturelles.
Si vous appartenez à cette minorité vous êtes en droit de vous demander : Et moi que puis-je faire à mon niveau ?
L’auteur fait l’hypothèse que si les problèmes auxquels devront faire face les générations futures leur sont clairement et honnêtement expliqués, alors ils seront prêts à s’investir pour agir. Ce seront eux, par leur travail de pionniers, qui donneront naissance à la majorité réclamant que soit évalué le futur de notre civilisation. C’est du moins ce que l'auteur de ce site souhaite vivement.
Ce pionnier ou cette pionnière c'est peut-être vous. Alors que pouvez-vous faire à votre niveau ?
Voici quelques suggestions :
Au point de vue technique
Au point de vue méthodologique :
Restez optimiste. L’humanité a encore un avenir ! Devenez l'une de ces pionnières ou l’un de ces pionniers pour le lui permettre.
Vous ne gagnerez pas beaucoup d'argent, vous ne deviendrez pas célèbre, mais vous vous offrirez un idéal qui enrichira votre vie.
Bonne chance à toutes et à tous !
Ces groupes de recherche devraient avoir des contrats à durée limitée, de l’ordre de 5 ans, probablement suffisants pour répondre à la question suivante:
En l'absence de tout événement positif imprévisible (comme une improbable découverte) ou des événements négatifs (comme une guerre mondiale ou un cataclysme indépendant de l’activité humaine) et en tenant compte de tout ce qui pourrait être raisonnablement entrepris pour éviter l’effondrement de notre civilisation, quelle serait le risque que ce dernier intervienne tout de même au cours de ce siècle?
La dépense pécuniaire de chaque pays participant à cette étude devrait être négligeable.
A noter qu’il est de la plus haute importance que ces groupes de recherche travaillent sans pression, ni ingérence politique, économique, industrielle, militaire et religieuse. Pour éviter tout biais de conflits d’intérêts, cette recherche devrait être financée par un prélèvement direct et obligatoire sur les impôts. Aucune autre source de financement ne devra être acceptée. Ces groupes de recherche devraient être composés de personnes compétentes, capables de s'éloigner des paradigmes et des idées préconçues, être muni d’un solide bon sens et être capables de travailler en équipe sans esprit de compétition. Ils devront avoir l’humilité d’aller voir des spécialistes chaque fois qu’ils ont un doute sur un problème. Ils seront choisis sans aucune discrimination d’état civil, d’âge, de nationalité, d’ethnie ou de confession. Tous les participants, universitaires ou pas, devraient être reconnus comme compétents, courageux, incorruptibles, dotés d'un faible ego et d'une honnêteté intellectuelle au-dessus de la normale. Les techniques modernes d'embauche, pratiquées par les ressources humaines, sont maintenant assez sophistiquées pour faire ce type de sélection.
L’existence de ces groupes de recherches devrait être connue du grand public mais pas l’identité de ses membres lesquels ne seront pas autorisés à s’exprimer directement et personnellement dans les médias, ni écrire de livre à titre personnel. La hiérarchie au sein de ces groupes serait telle qu’aucun membre n’aura la possibilité de s’imposer autrement que par la valeur de ses idées et le respect de celles des autres. Il serait souhaitable que la communication entre les membres de ces groupes et ce groupe avec les autorités extérieures se fasse selon les préceptes suggérés ici. Toutes ces mesures étant de favoriser la confiance que les gouvernements, les élites et la population pourront porter au travail de ces chercheurs.
A la fin de la durée de leur contrat de travail (par exemple 5 ans) chaque groupe national de recherche devrait justifier sa prévision, mais sa réponse définitive devra prendre une forme simple. Il suffira de caractériser le risque d’un effondrement par les adjectifs : improbable, probable ou très probable.
Ces groupes de recherche auront pour mission de guider les dirigeants de leur pays à se faire une idée non biaisée de l’état de notre civilisation et de son risque d’effondrement à long, moyen et court terme. Ils n’auraient toutefois aucun pouvoir décisionnaire. Seul l’État pourra rendre publique le résultat de ces recherches. Bien sûr, il sera objecté que bien des gouvernements risquent de ne pas dévoiler à leur peuple les conclusions de leurs groupes de travail pour différentes raisons. Cependant, le fait que plusieurs gouvernements aient participé à cette évaluation et par le fait que les conclusions de ces groupes de travail sont simples et peu sujettes à la polémique, (effondrement improbable, probable ou très probable), feront indubitablement transparaître une conclusion au niveau mondiale.
Il faut s’attendre à ce que pas tous les groupes de recherche des différents pays n’arrivent exactement à la même évaluation. Cependant, si un grand nombre de pays participent à cette évaluation, il devrait être possible d'évaluer globalement le risque d'une telle catastrophe avec un niveau de confiance suffisant pour décider si les critères du principe de précaution doivent s'appliquer ou non.
Trois cas de figure pourront se présenter :
1°) la réponse globale est: improbable. Dans ce cas, il n’y aurait en principe aucune raison de changer quoi que ce soit à court terme. Reste toutefois à déterminer si les visions du future des scientifiques de pointe sont d’une part vraiment applicables et d’autre part si elles conduiront l’humanité vers un avenir souhaitable pour la majorité des peuples.
2°) la réponse globale est: probable. Ce qui signifie que l'avenir de notre civilisation demeurerait incertain et pourrait même s’effondrer avant la fin de ce siècle si rien n’était entrepris au plus vite à travers le monde. L'ensemble des États devrait alors commencer dès maintenant à envisager sérieusement un plan B pour éviter un effondrement ou, si démontré inévitable, en atténuer les conséquences. Le plan B sera d’autant plus difficile que, compte tenu des différences nationales, aucun changement ne pourra se faire simultanément et uniformément au niveau mondial, par exemple par le biais de lois érigées par un gouvernement ou une gouvernance mondiale. Cela détruirait la diversité des peuples, la diversité de la pensée et la diversité des besoins réels, ce qui est à l’opposé de ce qu’il faudrait faire. Il faut bien réaliser qu’il n’est pas possible de déplacer une montagne en appliquant une très grande force sur elle. La montagne ne peut être déplacée au mieux que morceaux par morceaux. Cela demande une organisation, une coordination et du temps. Il faudra certainement procéder aussi de la sorte pour changer nos mentalités et notre façon de penser, cause de tous nos problèmes. L’orientation générale des changements devra néanmoins être mondiale. Elle devra très probablement aller dans le sens d’existences simples, c'est-à-dire peu complexes, ce qui ne signifie pas rustres ou désagréables. Jacques Niederer, dans son livre « Effondrement puis métamorphose » s’aventure à proposer une voie allant dans cette direction. C’est le concept des CEREMOVI. (Voir lectures suggérées). Il y a certainement encore bien d’autres voies à explorer. Toutefois, avant d’entreprendre quoi que ce soit et dans la hâte, il va falloir que la classe dirigeante et les populations s’intéressent activement au défi qui nous attend, pèsent et sous pèsent les suggestions, en se hâtant lentement mais sûrement afin de trouver la meilleure stratégie et surtout l’appliquer. Il n’y aura pas de coup d’essai.
3°) la réponse globale est: très probable et pourrait même survenir dans un délai aussi court que 20 ou 40 ans. La situation devient alors extrêmement grave. La discrétion des groupes de recherches sur l’avancement de leurs travaux et sur l’obligation d’en rendre compte seulement à leur commanditaire, à savoir l’État, trouvera là toute sa justification.
En effet, imaginons un instant que la population mondiale apprenne que la grande majorité des groupes de recherches mentionnés plus haut, arrive à la conclusion que notre civilisation va s’écrouler à très court terme quoi qu’on entreprenne maintenant. Supposons encore que la majorité y croit vraiment. Quelle sera la réaction du monde civilisé? Très vraisemblablement une perte de confiance immédiate en l’avenir se traduisant par un arrêt brusque des prêts bancaires, des désirs d’entreprendre quoi que ce soit, et d’une sorte de panique dans les populations ne sachant plus de quoi ils vont vivre. Cette seule annonce ne servirait qu’à déclencher prématurément l’effondrement de notre civilisation conduisant pour sûr à un chaos généralisé. (Voir le 9ième exposé). Les États, ni personne ne pourrait plus en atténuer les effets. Seuls peut-être les individus ayant un grand pouvoir de résilience et d’adaptation pourront survivre à cette tragédie comme le suggère Chris Martenson ou Carolyn Baker (Voir lectures suggérées)
Que devrait alors faire les États en possession d’un tel pronostique à part le tenir secret, si même cela était encore possible. L’auteur n’a aucune proposition sinon qu’ils fassent ensemble tout ce qui est en leur pouvoir pour reculer le plus possible l’effondrement, non plus pour l’éviter mais pour trouver d’éventuelle solutions afin de ralentir et atténuer le plus possible un chaos post effondrement.
Quel que soit la réponse globale, les questions qui se posent alors sont les suivantes : Les structures politiques de nos sociétés complexes permettront-elles de trouver des chefs d’État capables de gérer le devenir de notre civilisation? Les populations habituées pour la plupart à des systèmes démocratiques sauront-elles coopérer ou les verra-t-on se déchirer dans des révolutions sanguinaires?
Pour l’heure il est inutile de faire des spéculations anxiogènes sur de ce qui pourrait arriver et ce qui devrait être fait tant que nous n’aurons pas un diagnostic précis et largement admis par les communautés scientifiques, économiques et politiques sur les risques d’effondrement à court ou moyen terme.
Qui pourrait mettre en place de tels groupes et qui pourrait les inciter à le faire?
Comme réponse nous pourrions suggérer: les élus politiques sous la pression démocratique de leur population. Reste à savoir comment les inciter à mettre sur pied de tels groupes de recherche ?
Voici quelques pistes:
Pour garantir la neutralité, l'indépendance et l'impartialité de ces groupes de recherche, ces derniers devraient être financés, comme cela a été suggéré plus haut, non pas par un gouvernement, mais par l’État-Nation, c'est-à-dire par un prélèvement direct sur les impôts nationaux, indépendamment de la tendance politique de son gouvernement.
La nomination des chercheurs, bien qu'encore discutable, pourrait se faire par un bureau national ou international de "sages" chargé d'évaluer la qualité des chercheurs.
Ces deux conditions impliquent la participation des élus du peuple. Cependant, il est fort probable que ces derniers n'auront aucune raison de prendre spontanément l'initiative de créer de tels groupes de recherche si aucune pression ne les incite à le faire. C’est tout à fait compréhensible étant donné qu’ils doivent se concentrer en priorité sur les affaires courantes.
Peut-on espérer que cette pression vienne de leurs administrés ?
A priori il y a peu de chances que, dans l'état d'esprit actuel des populations, ces dernières se mobilisent spontanément pour une telle requête. Le souci majeur des populations se situe dans le "ici, maintenant et pour moi" plutôt que « dans l’avenir, l’ailleurs et les autres ». De plus, pour la grande majorité d'entre elles, la vision présentée dans ces exposés n'est pas agréable à entendre. Elle arrive au plus mauvais moment, au milieu de graves crises politiques, sociales, économiques et financières. Elle détruit les inclinations à rêver d'un avenir prometteur pour nos enfants et pour les enfants de ces derniers. Cet espoir est parfaitement légitime pour tout parent. La réaction normale et immédiate est donc de douter fortement de ce présage de mauvais augure et de préférer croire aux promesses d'amélioration de notre qualité de vie en souscrivant à l’idée agréable d’un développement durable, si généreusement martelée par les politiciens, les scientifiques et les médias.
La difficulté de convaincre les foules à s'intéresser au futur de l'humanité va à l'opposé de la tendance naturelle de l’Homme civilisé. Ce dernier a en effet une grande difficulté à se projeter dans un avenir autre que celui de ses fantasmes ou de ses intérêts particuliers. Plus l'avenir est sombre et plus la tendance est de rechercher des plaisirs immédiats et autres échappatoires. Notre mental est ainsi fait qu'un danger éloigné, même très important, a peu de poids comparé à ce qu’il se passe aujourd’hui. Une petite menace nous concernant directement prend nettement le dessus sur celle très grave menaçant l'entière communauté. En d’autres termes, le comportement de l’Homme est plus guidé par ses émotions, et ses croyances en un improbable miracle salvateur qu’à prendre des mesures pénibles pour éviter ou atténuer une catastrophe hautement probable. Tous ces comportements humains sont parfaitement normaux et nous devons les accepter. Toutefois ils ne vont pas dans le bon sens pour nous protéger des conséquences d'un effondrement probable de notre civilisation.
Néanmoins ce qui vient d'être dit concerne les populations en général. Cependant il y a toujours eu et il y aura toujours des minorités d'individus, plus lucides, plus altruistes, moins égoïstes que la moyenne, dotées en plus d'esprits libres, courageux et entreprenants. Elles sont formées de femmes et d'hommes jeunes, mûrs ou âgés appartenant à toutes les classes sociales et culturelles.
Si vous appartenez à cette minorité vous êtes en droit de vous demander : Et moi que puis-je faire à mon niveau ?
L’auteur fait l’hypothèse que si les problèmes auxquels devront faire face les générations futures leur sont clairement et honnêtement expliqués, alors ils seront prêts à s’investir pour agir. Ce seront eux, par leur travail de pionniers, qui donneront naissance à la majorité réclamant que soit évalué le futur de notre civilisation. C’est du moins ce que l'auteur de ce site souhaite vivement.
Ce pionnier ou cette pionnière c'est peut-être vous. Alors que pouvez-vous faire à votre niveau ?
Voici quelques suggestions :
Au point de vue technique
- Commencez par répandre autant que vous le pouvez la vision donnée dans ce site et celles d’autres auteurs traitant avec sérieux ce sujet (voir lectures suggérées).
- Parlez-en à vos associations, à vos professeurs, à vos élus.
- Intervenez dans les médias et sur vos réseaux sociaux mais en restant constructif.
- Débattez du sujet dans les nombreux forums d'Internet.
- Parlez-en sur vos blogs et intervenez sur d'autres en respectant le droit à des idées différentes.
- Créez des associations régionales ou nationales dont le but est de protéger les générations futures.
- Écrivez des livres, des bandes dessinées, faites des films, bref créer une dynamique autour de ce thème.
- Quand le problème commencera à être mieux identifié, essayez de le porter au niveau de vos élus, car rien ne se fera sans eux. Pour cela, utilisez les outils que la démocratie vous offre comme par exemple: la pétition, l’initiative populaire ou le référendum. Vous pouvez également utiliser les pétitions en ligne comme l’offre le site avaaz.org. Ne perdez pas de vue le but final de vos efforts et ne sautez pas les étapes. Rien ne pourra être entrepris au niveau sociétal tant que nous n’aurons pas une réponse claire et nette de ces groupes de recherche.
Au point de vue méthodologique :
- Ne consacrez à votre tâche que les efforts qui ne mettront pas en danger l’harmonie de votre entourage.
- Préférez les explications aux affirmations dogmatiques.
- Travaillez sans ego et en montrant du respect envers les idées des autres, c’est le seul moyen d’atteindre le but recherché.
- Rappelez-vous nos difficultés à communiquer. Souvenez-vous qu'au niveau individuel personne n’a raison ou tort, nous n’avons que des visions différentes que nous voulons échanger pour arriver à un consensus acceptable par l’ensemble.
- Rappelez-vous qu’il y a toujours plusieurs chemins pour arriver en un lieu donné.
- Seuls les chemins de la malhonnêteté, de la violence, de la menace, de l’agression ne mènent nulle part et doivent en aucun cas être suivis même si, sur le moment, nous n’en voyons pas d’autres. Le chemin de la persévérance est le plus sûr.
- Rappelez-vous aussi que le but final n’est pas de révolutionner l’humanité mais plutôt de la faire évoluer vers plus d’harmonie.
Restez optimiste. L’humanité a encore un avenir ! Devenez l'une de ces pionnières ou l’un de ces pionniers pour le lui permettre.
Vous ne gagnerez pas beaucoup d'argent, vous ne deviendrez pas célèbre, mais vous vous offrirez un idéal qui enrichira votre vie.
Bonne chance à toutes et à tous !
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Avez-vous des commentaires au sujet de cet article ?
Si oui, nous vous encourageons à les faire dans la boîte ci-dessous, soit sous votre vrai nom, soit sous un pseudo.
Vos commentaires n’apparaîtront pas sur ce site mais seront transmis directement à l'auteur.
Si vous voulez une réponse à vos commentaires alors faites les sous Contact
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