Dixième exposé
Quelles seraient les conséquences si le génie humain était toujours en mesure de satisfaire les besoins énergétiques du monde?
Les exposés précédents suggèrent que les techno sciences ont très peu de chance de compenser d’une manière synchrone la diminution mondiale des flux d'extraction des énergies fossiles toutes catégories confondues. Les conséquences en seraient un effondrement de notre civilisation suivi d'un chaos mondialisé.
Mais qu’en serait-t-il si, par chance, le génie humain était capable de constamment satisfaire les besoins en énergie et en matière du monde entier.
Rappelons-nous le 1er exposé où il était dit que :
Tout nouveau système complexe (appelé «enfant») émerge nécessairement d'un autre système complexe (appelé «parent»), duquel il tirera son énergie et ses ressources matérielles pour se développer, fonctionner et s’entretenir.
Le « système complexe-parent » de toutes les sociétés humaines (qui elles représentent un système complexe-enfant) est la biosphère. Ce duo parent-enfant interagit étroitement l'un avec l’autre. Le «système complexe-parent» a généralement suffisamment de moyens pour éviter que le «système complexe-enfant» ne dépasse certaines limites.
Ainsi la complexité des sociétés humaines a pu croître grâce à l'énergie et à la matière première extraites de la biosphère, ce qui signifie que la croissance de la complexité des sociétés humaines s'est d'abord faite grâce à cette dernière mais à ses détriments.
Nous allons tenter d’en expliquer le pourquoi.
Si les sociétés s’étaient limitées à n’utiliser principalement que l'énergie endogène humaine, comme dans les sociétés non complexes, l'impact sur la biosphère ne serait pas devenu une nuisance. Bien au contraire.
Il en va tout autrement quand les sociétés humaines se détachent des lois fondamentales de la Nature et s’autorisent à puiser allègrement dans la biosphère les énergies et les matériaux dont elles ont besoin pour satisfaire l’orgueil et l’ego de quelques-uns de ses représentants. Petit à petit, n’écoutant que son génie créateur, l’Homme moderne coupe l’une après l’autre les racines qui le retient à ce qui lui permet de vivre, c’est-à-dire à notre biosphère. Dans sa mégalomanie l’Homme moderne tend à construire un monde industriel et artificiel fait par lui et uniquement pour lui. Son orgueil l’empêche de réaliser que, quel que soit son génie, Il ne sera toujours qu’une espèce biologique parmi des millions d’autres et que toutes sont nécessaires à l’équilibre biosphérique. Si cet équilibre est rompu, alors se produira une réaction du système complexe-parent envers le système complexe-"enfant-terrible" qui stoppera son comportement destructeur. En d’autres termes, la biosphère obligera l'Homme civilisé à mettre fin à sa façon d'être et de se comporter, ce qui revient à détruire sa civilisation.
Les mécanismes par lesquels les sociétés modernes perturbent l’équilibre biosphérique sont extrêmement nombreux. Nous allons nous restreindre et n’en citer que quelques-uns. Gardons en mémoire que tous ces mécanismes ne forment en aucun cas des ensembles disjoints car tout agit sur tout.
La cause première des dommages causés à la biosphère, c'est une population mondiale croissante et toujours plus destructrice de son milieu naturel.
Nous avons discuté dans le 8ème exposé de l’augmentation de l'espérance de vie à la naissance qui est directement liée aux progrès techniques lesquels, à leurs tours, sont liés au flux d'énergie exogène. Les progrès techniques et les exigences économiques exigent toujours plus de ce type de flux d'énergie. Tant que les techno sciences sont en mesure de répondre à cette demande, il en découle au moins deux choses:
=>Premièrement, la population mondiale augmentera, du moins jusqu’à un certain seuil. A terme, le problème de nourrir correctement cette population mondiale, sans détruire gravement l'environnement, pourrait devenir un défi impossible, comme nous le verrons un peu plus loin.
=>Deuxièmement, nous avons vu que de nos jours chaque individu possède, directement ou indirectement, des «esclaves énergétiques» qui font la majorité de son travail. En conséquence, du point de vue énergétique, ce n’est pas 7 milliards d’individus qui s’activent sur cette Terre pour le développement et le maintien de notre civilisation mais l’équivalent de plus de 1000 milliards. C'est essentiellement l’ensemble des «esclaves énergétiques» créé par l'Homme qui contribue d’une manière ou d’une autre à perturber la biosphère comme nous le verrons plus loin.
Voyons maintenant quelques mécanismes des dommages causés, directement ou indirectement, par l’Homme moderne et ses "esclaves énergétiques" à la biosphère et les rétroactions que cette dernière exerce sur les populations humaines.
Lire la suite 10-1
Mais qu’en serait-t-il si, par chance, le génie humain était capable de constamment satisfaire les besoins en énergie et en matière du monde entier.
Rappelons-nous le 1er exposé où il était dit que :
Tout nouveau système complexe (appelé «enfant») émerge nécessairement d'un autre système complexe (appelé «parent»), duquel il tirera son énergie et ses ressources matérielles pour se développer, fonctionner et s’entretenir.
Le « système complexe-parent » de toutes les sociétés humaines (qui elles représentent un système complexe-enfant) est la biosphère. Ce duo parent-enfant interagit étroitement l'un avec l’autre. Le «système complexe-parent» a généralement suffisamment de moyens pour éviter que le «système complexe-enfant» ne dépasse certaines limites.
Ainsi la complexité des sociétés humaines a pu croître grâce à l'énergie et à la matière première extraites de la biosphère, ce qui signifie que la croissance de la complexité des sociétés humaines s'est d'abord faite grâce à cette dernière mais à ses détriments.
Nous allons tenter d’en expliquer le pourquoi.
Si les sociétés s’étaient limitées à n’utiliser principalement que l'énergie endogène humaine, comme dans les sociétés non complexes, l'impact sur la biosphère ne serait pas devenu une nuisance. Bien au contraire.
Il en va tout autrement quand les sociétés humaines se détachent des lois fondamentales de la Nature et s’autorisent à puiser allègrement dans la biosphère les énergies et les matériaux dont elles ont besoin pour satisfaire l’orgueil et l’ego de quelques-uns de ses représentants. Petit à petit, n’écoutant que son génie créateur, l’Homme moderne coupe l’une après l’autre les racines qui le retient à ce qui lui permet de vivre, c’est-à-dire à notre biosphère. Dans sa mégalomanie l’Homme moderne tend à construire un monde industriel et artificiel fait par lui et uniquement pour lui. Son orgueil l’empêche de réaliser que, quel que soit son génie, Il ne sera toujours qu’une espèce biologique parmi des millions d’autres et que toutes sont nécessaires à l’équilibre biosphérique. Si cet équilibre est rompu, alors se produira une réaction du système complexe-parent envers le système complexe-"enfant-terrible" qui stoppera son comportement destructeur. En d’autres termes, la biosphère obligera l'Homme civilisé à mettre fin à sa façon d'être et de se comporter, ce qui revient à détruire sa civilisation.
Les mécanismes par lesquels les sociétés modernes perturbent l’équilibre biosphérique sont extrêmement nombreux. Nous allons nous restreindre et n’en citer que quelques-uns. Gardons en mémoire que tous ces mécanismes ne forment en aucun cas des ensembles disjoints car tout agit sur tout.
La cause première des dommages causés à la biosphère, c'est une population mondiale croissante et toujours plus destructrice de son milieu naturel.
Nous avons discuté dans le 8ème exposé de l’augmentation de l'espérance de vie à la naissance qui est directement liée aux progrès techniques lesquels, à leurs tours, sont liés au flux d'énergie exogène. Les progrès techniques et les exigences économiques exigent toujours plus de ce type de flux d'énergie. Tant que les techno sciences sont en mesure de répondre à cette demande, il en découle au moins deux choses:
=>Premièrement, la population mondiale augmentera, du moins jusqu’à un certain seuil. A terme, le problème de nourrir correctement cette population mondiale, sans détruire gravement l'environnement, pourrait devenir un défi impossible, comme nous le verrons un peu plus loin.
=>Deuxièmement, nous avons vu que de nos jours chaque individu possède, directement ou indirectement, des «esclaves énergétiques» qui font la majorité de son travail. En conséquence, du point de vue énergétique, ce n’est pas 7 milliards d’individus qui s’activent sur cette Terre pour le développement et le maintien de notre civilisation mais l’équivalent de plus de 1000 milliards. C'est essentiellement l’ensemble des «esclaves énergétiques» créé par l'Homme qui contribue d’une manière ou d’une autre à perturber la biosphère comme nous le verrons plus loin.
Voyons maintenant quelques mécanismes des dommages causés, directement ou indirectement, par l’Homme moderne et ses "esclaves énergétiques" à la biosphère et les rétroactions que cette dernière exerce sur les populations humaines.
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