10-2
Les dommages causés à la biosphère par l'utilisation des énergies utiles et des matières utiles
Le flux d’énergie utile et le flux de production de matières utiles vont venir nourrir le flux de la production industrielle, absolument nécessaire à la croissance économique, sans laquelle notre système de sociétés ne pourrait exister. L’industrie mondiale a déjà mis sur le marché des millions de produits physico-chimiques représentant des milliards de tonnes de produits plastiques, pharmaceutiques, cosmétiques, électroniques et autres. Selon le principe universel énonçant que rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme, ce qui a été fabriqué artificiellement se retrouvera, tôt ou tard, sous une forme ou une autre, dans l’environnement naturel. Beaucoup de ces produits sont toxiques pour les éléments et les structures de la biosphère tels les biotopes avec ses plantes, ses organismes biologiques et son réseau trophique, y compris bien sûr pour l’Homme. Ces produits artificiels ne restent pas là où ils ont été produits, utilisés ou jetés mais se déplacent sur de grandes distances par l’érosion, les animaux, les poissons, le vent, etc. Certains, comme les métaux lourds, les PCB, les furanes, la dioxine, etc…, ont des demi-vies suffisamment longues pour permettre leur accumulation dans certains organismes, diminuant soit leur espérance de vie, soit entraînant carrément leur disparition. La contamination de ces organismes peut aussi les rendre impropres à la consommation et ainsi perturber la chaîne alimentaire. Toutes les activités humaines contribuent directement ou in directement à une forme de pollution comme vous pourrez le lire en cliquant sur ce lien.
Il en est une autre dont on ne parle que rarement : c’est le dérèglement plus ou moins grave de plusieurs biotopes par des espèces envahissantes exogènes. Pour satisfaire les exigences de l’économie mondialisée, les échanges de biens, de services et de personnes ont nécessité un immense réseau de transport par mer, air et terre. Il faut savoir que chaque année plus d’un milliard de passagers effectuent des vols internationaux et que des milliards de tonnes sont transportés sur les mers et les océans. S’ajoute à cela d’autres milliards de tonnes de marchandises transportées par voie fluviale, par la route et le rail.
Dans les ballastes des gros navires, dans les bagages des passagers et dans les marchandises transportées se trouvent, volontairement ou involontairement, des espèces potentiellement envahissantes telles des bactéries, des virus, insectes, animaux et plantes de toutes sortes qui sont autant d’éléments exogènes à leur point d’arrivée. Certaines d’espèces peuvent devenir envahissantes et détruire ou perturber gravement des espèces indigènes du biotope récepteur. Elles détruiront plus ou moins gravement la biodiversité et l’équilibre du biotope contaminé. Elles auront aussi des effets néfastes sur notre chaine alimentaire. Malgré toutes les précautions prises par les autorités internationales le gigantisme des volumes de marchandises transportées ne permet pas un contrôle fin préventif.
Ainsi les activités humaines perturbent son propre biotope, sa chaîne alimentaire et donc aussi son propre approvisionnement en nourriture.
Aux méfaits des activités humaines soutenues par l'énergie exogène nous devons encore ajouter :
Lire la suite 10-3
.