Courte description sur le développement récent de notre civilisation et la naissance du concept du développement durable.
La révolution industrielle a mis en route une machine qui a engendré toutes sortes de croissances et qu’on a appelé progrès. C'est surtout après la deuxième guerre mondiale, lors de la période dite des Trente glorieuses, que tout s’est mis à croître à des taux encore jamais atteint. Cela a été le cas pour la diversité des emplois, les loisirs, la culture, la production, la consommation, le bien être sociale, les progrès technologiques, les possibilités d’études, les salaires, les possibilités de voyage, etc., etc. Personne ne s’en est plein, bien au contraire. La grande majorité des populations qui bénéficie de cette croissance souhaite qu’elle ne cesse jamais. Les oubliés de la croissance espèrent vivement que cette grâce les touche à leur tour au plus tôt.
Toutefois ces changements rapides dans nos styles de vie ont aussi des effets négatifs, en particulier sur notre environnement naturel. Certaines personnes s’en sont inquiétées. Parmi les premiers à signaler le danger d’une croissance économique continue dans un monde fini fut certainement Nicholas Georgescu-Roegen. Il ne fut pratiquement pas écouté de son vivant et ses propos souvent déformés. Toutefois, des voix ont commencé à s’élever signalant une inquiétude grandissante. Les divergences de vue se sont creusées entre certains intellectuels, politiciens et économistes. Certains d’entre eux se sont rassemblés en groupes de réflexion, ce qui est convenu d’appeler maintenant des think tanks. Parmi eux, le Club de Rome qui s’est demandé s’il y avait une limite à la croissance et, si oui, quelles stratégies faudrait-il alors adopter pour garantir un futur à notre civilisation. En 1970, le Club de Rome a commandité une recherche sur cette question au prestigieux Massachusetts Institute of Technology. Un premier rapport est sorti en 1972. Il est connu sous le nom de l’un des jeunes chercheurs du groupe pour devenir le fameux et controversé Rapport Meadows . Très succinctement, les chercheurs du MIT, montraient qu’il y avait en effet une limite à la croissance. Ils prétendaient même que si nous devions continuer dans la trajectoire prise par notre système économique, son effondrement devrait intervenir au courant du XXIème siècle. Comme demandé par le Club de Rome, ils suggéraient quelques pistes pour éviter cette tragédie. A sa sortie, ce rapport connu un retentissement mondial. Mais très vite, beaucoup de politiciens et d’économistes l’ont critiqué en contestant la validité du modèle et surtout la faisabilité les pistes proposées. Toutefois ce rapport a eu le mérite de démontrer pour la première fois que la trajectoire « business as usual », c’est-à-dire continuer comme si de rien n’était, présentait un danger à plus ou moins long terme pour l’ensemble de notre civilisation. Il en ressorti que, petit à petit, une prise de conscience de la fragilité de notre système émergeait timidement. En 1983, l'Organisation des Nations Unies mit en place une Commission mondiale sur l’environnement et le développement (la CMED). En 1987, cette Commission publie un rapport intitulé « Notre avenir à tous » plus connu sous le nom du Rapport Brundtland. C’est dans ce rapport que va naître la notion de développement durable ou soutenable. Ce concept a tout de suite été adopté quasi unanimement par les classes politiques du monde entier. De nos jours, sa remise en question est plutôt mal vue.
Mais malgré ce désir de durabilité et malgré les recommandations pour y parvenir, la civilisation a continué sur sa trajectoire comme si de rien n’était, tout en affirmant hypocritement son soutien pour un développement durable.
De plus en plus d’auteurs se sont inquiétés de l’évolution de la situation et ont lancé des appels pour agir plus raisonnablement. On peut trouver une sélection de ces ouvrages dans « lectures suggérées ». Mais plus le temps passe et plus les corrections de notre trajectoire deviennent difficiles à réaliser. Dans la plupart des cas, les recommandations sont ignorées ou remplacées par des pseudos changements, peut-être psychologiquement positifs, mais totalement inefficaces et insuffisants pour résoudre un problème toujours plus ardu.
Il est fort probable que nous soyons arrivés à un stade où plus aucune correction de trajectoire ne nous permettra d’atteindre l’idéal d’un développement durable ou soutenable de longue durée. C’est du moins la conclusion de la thèse présentée dans ce site.
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Toutefois ces changements rapides dans nos styles de vie ont aussi des effets négatifs, en particulier sur notre environnement naturel. Certaines personnes s’en sont inquiétées. Parmi les premiers à signaler le danger d’une croissance économique continue dans un monde fini fut certainement Nicholas Georgescu-Roegen. Il ne fut pratiquement pas écouté de son vivant et ses propos souvent déformés. Toutefois, des voix ont commencé à s’élever signalant une inquiétude grandissante. Les divergences de vue se sont creusées entre certains intellectuels, politiciens et économistes. Certains d’entre eux se sont rassemblés en groupes de réflexion, ce qui est convenu d’appeler maintenant des think tanks. Parmi eux, le Club de Rome qui s’est demandé s’il y avait une limite à la croissance et, si oui, quelles stratégies faudrait-il alors adopter pour garantir un futur à notre civilisation. En 1970, le Club de Rome a commandité une recherche sur cette question au prestigieux Massachusetts Institute of Technology. Un premier rapport est sorti en 1972. Il est connu sous le nom de l’un des jeunes chercheurs du groupe pour devenir le fameux et controversé Rapport Meadows . Très succinctement, les chercheurs du MIT, montraient qu’il y avait en effet une limite à la croissance. Ils prétendaient même que si nous devions continuer dans la trajectoire prise par notre système économique, son effondrement devrait intervenir au courant du XXIème siècle. Comme demandé par le Club de Rome, ils suggéraient quelques pistes pour éviter cette tragédie. A sa sortie, ce rapport connu un retentissement mondial. Mais très vite, beaucoup de politiciens et d’économistes l’ont critiqué en contestant la validité du modèle et surtout la faisabilité les pistes proposées. Toutefois ce rapport a eu le mérite de démontrer pour la première fois que la trajectoire « business as usual », c’est-à-dire continuer comme si de rien n’était, présentait un danger à plus ou moins long terme pour l’ensemble de notre civilisation. Il en ressorti que, petit à petit, une prise de conscience de la fragilité de notre système émergeait timidement. En 1983, l'Organisation des Nations Unies mit en place une Commission mondiale sur l’environnement et le développement (la CMED). En 1987, cette Commission publie un rapport intitulé « Notre avenir à tous » plus connu sous le nom du Rapport Brundtland. C’est dans ce rapport que va naître la notion de développement durable ou soutenable. Ce concept a tout de suite été adopté quasi unanimement par les classes politiques du monde entier. De nos jours, sa remise en question est plutôt mal vue.
Mais malgré ce désir de durabilité et malgré les recommandations pour y parvenir, la civilisation a continué sur sa trajectoire comme si de rien n’était, tout en affirmant hypocritement son soutien pour un développement durable.
De plus en plus d’auteurs se sont inquiétés de l’évolution de la situation et ont lancé des appels pour agir plus raisonnablement. On peut trouver une sélection de ces ouvrages dans « lectures suggérées ». Mais plus le temps passe et plus les corrections de notre trajectoire deviennent difficiles à réaliser. Dans la plupart des cas, les recommandations sont ignorées ou remplacées par des pseudos changements, peut-être psychologiquement positifs, mais totalement inefficaces et insuffisants pour résoudre un problème toujours plus ardu.
Il est fort probable que nous soyons arrivés à un stade où plus aucune correction de trajectoire ne nous permettra d’atteindre l’idéal d’un développement durable ou soutenable de longue durée. C’est du moins la conclusion de la thèse présentée dans ce site.
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